En Isère, 400 agents sont chargés de l'entretien des routes. En cas d'importantes chutes de neige, ils sont chargés de libérer les routes départementales à bord des chasse-neiges. Un travail qui demande coordination et vigilance.
Jean-Marie et Yannick sont à pied d'œuvre depuis 4 heures du matin ce lundi 23 décembre. À bord de leur impressionnant chasse-neige, ils ont déjà effectué plusieurs aller-retours entre le fond de la vallée et des stations de ski de l'Isère.
Tous les deux sont agents des routes pour le compte du Département. Depuis la mise en place de la viabilité hivernale en novembre dernier, ils se tiennent prêts à intervenir sur les 800 km de routes départementales situées au-dessus de 1 000 mètres d'altitude.
Et avec les importantes chutes de neige de cette fin d'année, le travail est loin d'être un cadeau : "On part à 4 heures et on passe cinq à six fois dans la journée. Ça dépend, mais là il y a eu de grosses chutes de neige et c'est assez venté. On n'arrête pas", raconte Jean-Marie au volant du chasse-neige.
Depuis dimanche, il est tombé entre 30 et 50 cm de neige dès 500 mètres d'altitude. En plus haute montagne, la couche neigeuse peut atteindre un mètre. Pas de quoi faire peur à ces deux agents. "Nous sommes habitués à ces conditions, c'est l'hiver. C'est surtout au niveau des personnes qui sont bloquées sur les routes ou qui attendent pour mettre leurs chaînes qu'il faut faire attention", poursuit Jean-Marie.
Les journées sont souvent longues et difficiles, marquées par les aléas climatiques et la fréquentation sur les routes. Si le réveil est aussi matinal, c'est notamment pour travailler en toute quiétude : "Quand on finit la journée, on ne se dit jamais qu'il ne s'est rien passé aujourd'hui. Il y a toujours des choses, des fois on passe à 2 cm d'une voiture... Ce n'est jamais simple, mais les personnes sont compréhensibles."
Précision et coordination
Yannick, lui, est assis à l'arrière du conducteur. Il est chargé de déployer les lames qui, des deux côtés du véhicule, raclent et repoussent la neige. La coordination est cruciale avec Jean-Marie. "On pilote les deux ailerons sur le côté. Il faut faire attention à l'environnement et aux gens. C'est un travail de précision et de coordination. Il faut qu'on se parle. Comme dans un couple : s'il n'y a pas de dialogue, ça ne marche pas. Tout simplement", sourit-il.
Un autre aspect de leur travail consiste aussi à entretenir les engins : "Le principal, c'est que les machines soient prêtes à partir. Il faut qu'on soit en confiance lorsqu'on monte à l'intérieur. Autrement, si on laisse aller, c'est la débâcle."
Une fois l'hiver et les chutes de neige terminés, les chasse-neiges rentreront au garage. Les 400 agents du Département procéderont au fauchage en bord de route. "L'hiver on enlève la neige, et l'été on enlève l'herbe", résume Jean-Marie.