Fermeture de la manufacture Seita de Riom : élus et salariés rappellent la bonne santé de l'entreprise

Des salariés de Seita France, devant le site de Riom, le 29 novembre 2016.
Intervenant : Michel Nicole, Salarié Seita à Carquefou puis à Riom ©France 3 Auvergne

L'entreprise Seita France a annoncé, le 29 novembre au matin, vouloir fermer le site de production de cigarettes de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Depuis l'annonce, les réactions syndicales et politiques affluent pour défendre la sauvegarde des 239 postes du site.

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Seita France, filiale du groupe cigarettier britannique Imperial Tobacco, a annoncé vouloir fermer la manufacture de Riom à son comité central d'entreprise, le matin du 29 novembre. Il s'agit du dernier site de fabrication de cigarettes du groupe en France.

Dans la matinée, les réactions ne se sont pas fait attendre pour critiquer la décision. Celle-ci est plutôt lourde de conséquence, puisque 239 personnes sont employées sur le site.

«Je trouve abusif de parler de « sauvegarder la compétitivité », explique Michel Nicole, salarié du site. Parce que quand vous savez que la boîte a fait 1,6 milliard de livres de bénéfice, on trouve la fermeture de l'usine un peu dur. C'est brutal pour pas mal de gens, même si on avait eu des rumeurs depuis quelques mois. »

Des « licenciements boursiers (...) dénués de tout fondement économique »

Dans la matinée, le conseiller régional PCF Boris Bouchet est monté au créneau. Dans un communiqué de presse, il dénonce ce qu'il décrit comme des « licenciements boursiers », décidés dans le but d'augmenter les dividendes des actionnaires.

Invoquant la rentabilité de l'usine et son chiffre d'affaire, il reproche à la décision de fermeture d'être « dénuée de tout fondement économique ».

Il ajoute: « Elle ne répond qu’à une logique purement financière conduisant à de nouvelles destructions d’emplois dans notre pays et déchirant le tissu économique local. » Il exige notamment la tenue d'une table ronde entre élus locaux, syndicats et dirigeants du groupe britannique.

Christine Pirès-Beaune, députée PS du Puy-de-Dôme, s'est elle aussi indignée de l'annonce du groupe cigarettier dans un communiqué. « Mes pensées vont avant tout aux 239 salariés et à leurs familles qui viennent de prendre connaissance de cette décision particulièrement brutale, indique-t-elle, ajoutant qu'elle rencontre des représentants du personnel jeudi 1er décembre.

L'élue se dit « scandalisée par cette décision, guidée par la recherche d’une rentabilité financière de court terme, alors que les bénéfices du groupe Imperial Tobacco sont colossaux et en augmentation tous les ans. »

Elle signale qu'elle a contacté Pierre Pécoul, le maire de Riom, et la directrice générale de Seita France, en vue de négociations pour préserver le site.
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