Radio France affiche un déficit de 21 millions d'euros. La station de Caen participe au mouvement qui rejette le plan stratégique de son patron, Matthieu Gallet, et craint pour son avenir.
A Caen, les 31 salariés redoutent une perte d'identité de leur station, car le plan d'économies pourrait impliquer une mutualisation des programmes. Avec le risque d'entraîner une perte d'audience parmi les 145 000 auditeurs. France Bleu Basse-Normandie est la première radio régionale.
Le reportage d'Emilie Flahaut et Cyril Duponchel
Intervenants:
Pascal Renée, technicien
Julia Duarte, animatrice
Nolwenn Le Jeune, journaliste
La grève reconduite jusqu'à mardi
Ce vendredi, une motion de défiance a été votée à Paris contre le patron de Radio France. Pour redresser les finances, Mathieu Gallet devrait faire plusieurs propositions à la tutelle, en particulier une réduction de la masse salariale, par le biais de 200 à 300 départs volontaires chez les seniors,la suppression des ondes courtes et moyennes, l'ouverture des antennes à de nouveaux annonceurs.
Des pistes qui devraient permettre de trouver 50 millions d'euros d'économies d'ici à 2019. Le personnel met l'Etat devant ses responsablités. Un contrat d'objectifs et de moyens (COM) suppose le versement de 87 millions d'euros à la radio publique. Car le groupe dépend à 90% des financements publics.
Le conflit, que les journalistes ont rejoint vendredi, a été reconduit massivement lors d'une assemblée générale du personnel à laquelle assistaient entre 300 et 400 salariés. Il s'agit de la grève la plus longue depuis dix ans à Radio France. Elle coûte un million d'euros par semaine au groupe public.