En Normandie, les professionnels du tourisme font grise mine. Le printemps a été très mauvais et le début de l'été poursuit sur cette lancée. En cause: une baisse significative de la clientèle étrangère.
Annus horribilis. C'est ce qui ressort des différents avis de profesionnels du tourisme recueillis dans la région. Dés la fin du printemps, ces derniers tiraient la sonnette d'alarme. La note de conjoncture publiée au tout début du mois de juillet par le Comité régional du tourisme dépeignait un début de saison plutôt mauvais.
Et l'été semble poursuivre sur cette lancée. A Fécamp par exemple, la fréquentation a baissé de 15% en juillet par rapport à l'an dernier. Un phénomène similaire est observé dans le secteur d'Omaha beach dans le Bessin. La clinetèle étrangère se fait plus rare que les années précédentes.
En cause, une image anxiogène qui colle à notre pays. "Ceux qui sont venus nous ont dit qu'ils avaient l'impression que c'était un état de guerre permanent", raconte David Feuillet, directeur du camping d'Omaha Beach. "La baisse se ressent essentiellement au niveau de la clientèle américaine", ajoute Alexandre Matyja, directeur de l'hôtel du Lion d'Or, "On a de tout. Des gens qui annulent par la crainte de ce qui se passe et qui ne reviendront pas. D'autres qui annulent sur le moment et qui reportent en disant: on va venir, bon courage à vous".
Notre équipe a toutefois croisé des touristes américains qui étaient loin d'être tétanisés par notre actualité. L'expérience des professionnels du tourisme permet également de préciser que lors des années d'élection, les Américains ont une nette tendance à moins voyager. Enfi certains signes laissent espérer une reprise pour le mois de septembre.
Reportage de Laurent Marvyle et Carole Lefrançois
Intervenants:
- David Feuillet, directeur du camping d'Omaha Beach
- Alexandre Matyja, directeur de l'hôtel du Lion d'Or
- John Pertseh, touriste américain