La descente aux enfers se poursuit pour le Stade Malherbe de Caen. Menant 3-1 à la mi-temps, les Normands se sont fait rattrappés par une équipe de Dijon jouant à 10.
"On est les premiers à être dégoûtés de ce qui se passe à l'heure actuelle. en toute honnêteté, en 15 ans de club, ces moments-là sont rares, tous les joueurs sont tristes. Mais je peu vous assurer d'un truc, c'est qu'on va tout faire pour sauver le club", déclarait ce vendredi soir Nicolas Seube face à des supporters particulièrement remontés, après la contre-perfomance de leur équipe en deuxième mi-temps, une équipe rentrée piteusement au vestiaire sans les saluer. "Garande, t'es où ?!", a répliqué le kop devant les caméras de nos confrères de Canal Plus.
Patrice Garande, l'entraîneur, n'est jamais venu. En conférence de presse, il n'a pas hésité à parler de "suicide collectif" au sujet de la prestation de son équipe en seconde période. "Je suis abasourdi. Je n'arrive pas à comprendre, à penser qu'on a fait match nul, c'est comme une défaite. Je n'ai pas l'explication de la façon dont on peut passer d'un extrême à l'autre comme ça. Il va falloir analyser, revoir les choses, mais là je n'ai pas d'explication à ce qui s'est passé en seconde période."
La rencontre avait pourtant extrêmement bien débuté pour les Normands. Après leur match catastrophique perdu à Lille, les Malherbistes semblainet avoir décidé de relever la tête det de montrer un visage beaucoup plus combatif. Un doublé d'Ivan Santini (24, 37) et un troisième but du jeune Yann Karamoh juste avant la pause (43) avaient permis à Caen de rentrer aux vestiaires sur un score de 3-1. Dijon évoluait même à dix depuis un quart d'heure après l'exclusion d'Arnold Bouka Moutou pour deux cartons jaunes en trois minutes (31).
Mais une fois encore, Caen a pris l'eau à cause de sa défense (30 buts encaissés en 16 rencontres), et ce dés la première mi-ttemps. Deux minutes après l'ouverture du score, le jeune gardien Paul Reulet, remplaçant de Rémy Vercoutre, blessé, commettait une énorme erreur de main sur une frappe déviée. Mais que dire de sa défense qui ne se repliait pas du tout et laissait Pierre Lees-Melou égaliser à 1-1 (26)? En seconde période, les Bourguignons, courageux, arrachaient deux buts en infériorité numérique par Loïs Diony, un véritable poison, qui marquait juste avant l'heure de jeu, avant de voir un de ses centres déviés dans ses cages par Alaeddine Yahia (3-3, 81).
Caen, 16e avant les autres rencontres de la 16e journée, reste sur quatre matches sans victoire en Ligue 1 et n'a pris que 8 points sur 30 possibles lors des 10 dernières journées. "Je ne vais pas lâcher", a toutefois promis le coach normand, "Il reste trois matches avant la trêve, avant de penser au reste, il s'agit déjà de remettre en état les joueurs".