Après le nul concédé ce samedi à domicile face à une équipe de Dijon réduite à 10, le directeur général du Stade Malherbe a donné une conférence de presse ce mercredi. L'occasion pour Xavier Gravelaine de pousser un coup de gueule contre certains médias.
"De temps en temps, ça fait du bien de parler aux poissons plutôt qu'à certains humains". C'est ainsi que Xavier Gravelaine a conclu sa première annonce lors de la conférence de presse donnée ce mercredi. L'équipe part dés jeudi matin "près de Nantes, au bord de la mer" pour une mise au vert "plus longue" avant d'affronter les Canaris ce samedi sur leu terrain. "Ce n'est pas la pression qui nous fait partir, c'est un choix collectif, l'envie de se retrouver en famille".
A l'instar de la conférence de presse donnée en fin de saison dernière quand le club enchainait les contre-performances, pas question de parler ici de crise. Xavier Gravelaine concède tout de même qui "il y a un problème". Revenant sur le dernier match à domicile, le directeur général reconnait que "on passe du feu à l'eau" entre la première et la deuxième mi-temps. Patrice Garande n'avait pas hésité à parler de "suicide collectif".
La faute à "pas de chance" ?
Le directeur général du Stade Malherbe de Caen a profité de cette conférence de presse pour livrer son analyse du début de saison. "Il y a un truc qui revient sans cesse dans ma tête, c'est que j'ai un facteur qui est quasiment totalement absent (ndlr: par rapport aux saisons précédentes), c'est le facteur chance. Depuis quelques semaines, on n'en a pas du tout". Et d'assurer que "ce groupe a un meilleur potentiel que l'an dernier pour rester en ligue 1".Et contrairement à la conférence de presse d'avril dernier, ce ne sont pas les joueurs qui en ont pris pour leur grade mais certains journalistes. "Ça fait un mois que je scrute la presse", déclare, en préambule d'un savon à venir, le directeur général du club.
"On ne laissera pas rentrer la sinistrose"
Se tournant vers deux de nos confrères de la presse écrite, Xavier Gravelaine lance, le sourire aux lèvres, sur un ton faussement sympathique: "Je connais votre patron mais vous, je ne vous connais pas. La logique est simple: on accepte la critique mais on accepte pas la recherche du buzz de certains articles acides(...) Quand ça me gêne, j'interviens. Le côté négatif, j'en veux pas, je vais le combattre". Des confrères de radio, qui ont eu l'outrecuidance d'exprimer leur ennui lors d'un commentaire de match, ont également eu les oreilles qui sifflent. "Oui, il y a un problème. Mais on ne laissera pas rentrer la sinistrose. Il y en a bien assez dans notre pays".Pour justifier son "coup de gueule", Xavier Gravelaine entonne le couplet du petit club familial. "Je défends le travail que nous faisons depuis 2 ans et demi et certains ont oublié que nous sommes toujours un petit club: le cinquième budget du championnat, en partant du bas !" Et de rappeler à plusieurs reprises durant cette conférence de presse: "On est les seuls à avoir battu Nice !". Soit la dernière victoire en date de Caen, il y a un mois déjà.
Et une nouvelle victoire ferait beaucoup de bien au club normand qui pointe à la 17e place du classement. Peut-être ce samedi contre les Canaris, avant-derniers du championnat ?
Reportage de Jean-Yves Gélébart et Charles Bézard