Le jeune homme, âgé de 18 ans, était poursuivi pour avoir affiché à de nombreuses reprises sur Twitter son soutien à lEtat islamique mais aussi pour avoir menacé de mort l'imam de Drancy.
Moins d'une semaine après les attentats de Paris, le jeune homme d'Hérouville-Saint-Clair âgé de 18 ans avait été écroué dans l'attente de son jugement pour apologie du terrorisme. L'audience avait été reportée à sa demande pour pouvoir préparer sa défense (il devait être jugé en comparution immédiate).
Ce jeudi 10 décembre, le tribunal correctionnel l'a condamné à trois ans de prison dont deux ferme pour avoir posté plus de 70 pages de tweets dans lesquels il a, depuis six mois, exprimé son soutien au groupe Etat islamique. Le jeune homme déclarait notamment "avoir un bac+ 5 préparateur de guerre civile" et invitait à "faire craquer la France comme ils ont fait craquer nos pays". Au lendemain des attentats de Paris, il avait posté les messages suivants: "Mon plus beau souvenir du Bataclan, pété de rire", "Fusillade à Paname, mort de rire" ou "Paris mobilisé contre Daech, lol, ils peuvent rien faire".
Ce lycéen était également poursuivi pour avoir menacé de mort, toujours sur Twitter, en mai dernier, l'imam de Drancy, considéré comme modéré. Durant l'audience, il a multiplié les "regrets" et déclaré que: "C'était un délire, je ne le pensais pas du tout", une défense qui n'a pas convaincu Carole Etienne, procureure de la République de Caen ("Si c'est un délire, c'est un long délire") dont les réquisitions ont été suivies par le tribunal.