Lisieux : après le suicide de Juliette, ses proches réclament justice

L'adolescente de 15 ans, bonne élève et décrite comme joyeuse, s'est suicidée après la diffusion d'une photo d'elle dénudée. Ses proches veulent que sa mort ne reste pas impunie. Une enquête est en cours. 

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Juliette, 15 ans, n'a pas supporté l'atteinte à son image. L'adolescente, décrite par ses proches comme une jeune-fille joyeuse, bout-en-train, bonne élève et sportive, s'est suicidée jeudi dernier en se jetant sous le TER Deauville-Lisieux. 

Elle avait quitté le domicile familial le matin en souhaitant une bonne journée à sa mère qui ne s'est doutée de rien. 

Juliette n'a pas laissé de lettre pour expliquer son geste mais d'après les premiers éléments, il semble que la jeune-fille ait été victime de cyber-harcèlement. Une photo d'elle dénudée, prise deux ans plus tôt quand Juliette était en 4ème, aurait circulé de téléphone portable en téléphone portable. La jeune-fille, fragilisée par la honte, aurait eu peur de décevoir, selon le témoignage de sa mère reccueilli par nos confrères du Pays d'Auge.    

L'adolescente aurait fait une première tentative de suicide la semaine précédente. Elle avait été retenue par ses amies qui n'en ont pas parlé à ses parents sur demande de la jeune-fille. 

Une cellule psychologique a été mise en place dans son lycée Marcel Gambier où Juliette était élève de seconde en section européenne.

Le club de natation, le Neptune Club de Lisieux, où Juliette était licenciée, a également partagé sa tristesse. 

"Ces gamins tuent des gens"

La mère de Juliette, infirmière aux urgences de Lisieux, réclame aujourd'hui justice pour éviter d'autres victimes de cyber-harcèlement. "Ces sales gosses font du mal à tout le monde, a-t-elle confié à nos confrères du journal Le Pays d'Auge. Ces gens-là, il faut qu’ils payent. Je veux qu’ils prennent de la prison, du sursis ou une amende même si je sais que ça ne me ramènera pas ma fille." 

De son côté, l'oncle de la jeune-fille, dans un courrier rendu public, supplie la Ministre de l'Education nationale "que sa mort ne reste pas impunie, qu'elle serve d'exemple des ravages que peuvent faire les réseaux sociaux et le harcèlement moral sur nos enfants". 

L'enquête est en cours. Elle est confiée au commissariat de Lisieux. Tous les témoins n'ont pas encore été auditionnés. 

Ce fait divers rappelle que le cyber-harcèlement est fréquent au collège et lycée. 40 % des élèves déclarent avoir été victimes d'une humiliation en ligne.
 

 

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