Sur scène, il est Johnny Rock, le sosie normand de l'idole des toujours jeunes. La Caisse d'assurance de la santé au travail (CARSAT) voit dans son violon d'Ingres une vraie activité professionnelle et lui réclame une partie du montant de son indemnité d'ancien salarié victime de l'amiante.
Le Johnny le plus connu de tous les Johnny de Normandie c'est lui, Denis Le Men. Cet ancien salarié des chantiers navals Bellot, à Cherbourg touche une indemnité comme victime de l'amiante depuis 2007. 65% de son ancien salaire est versé par la Caisse d'Assurance de la santé au travail (CARSAT) en guise de pré-retraite à condition de ne pas exercer une autre activité professionnelle.
Pour la caisse, les occasionnels galas de la star régionale sont une activité professionnelle à plein temps.
En 2013, Denis Le Men a été relaxé des chefs d'accusation de fraude et de travail dissimulé, mais il a été condamné à 1000 euros d'amende pour avoir cumulé ses revenus d'artistes et son allocation. En outre, le tribunal lui impose de rembourser 23 400 € à la Caisse d'Assurance de la Santé au travail.
Il fait aujourd'hui appel de la décision du tribunal correctionnel. Aux juges de décider, si les activités de gala de Denis Le Men sont une véritable activité professionnelle ou pas ? Si ils répondent oui, avec les retards notre Johnny pourrait bien finir sur la paille la Carsat lui réclamant aujourd'hui 86 000 €.
A l'audience comme le racontent nos confrères de France Bleu, Johnny-Denis Le Men a plaidé l'activité occasionnelle
Si je n'étais pas connu, je ne me retrouverais pas devant la justice...Elle me considère comme un mauvais garçon.
La décision a été mise en délibéré pour le 18 novembre.