Alors que 80 opposants se rassemblaient ce mardi face au centre d'enfouissement des déchets de Nonant-le-Pin, la préfète de l'Orne a informé GDE qu'il ne pouvait pas rouvrir son site en raison de "non conformités."
Hasard ou coïncidence ? Ce mardi, 80 opposants à GDE s'étaient rassemblés devant le site de Nonant-le-Pin pour faire pression sur l'industriel. Ces derniers jours, ils avaient constaté une augmentation de l'activité et redoutaient une réouverture dans les prochains jours. Le soir même, un communiqué de la préfète de l'Orne expliquait que la représentante de l'Etat avait ordonné à Guy Dauphin Environnement de "ne pas recevoir de déchets en l'état actuel". Volonté d'apaisement de la part de la préfète ?
Son communiqué stipule que "des non-conformités" ont été constatées lors de "l'inspection des installations (du) site de l'entreprise GDE à Nonant-le-Pin les 2 et 3 septembre 2015 (...), annoncée par la ministre de l'Ecologie", Ségolène Royal, lors de sa visite à Alençon le 26 août. L'industriel dispose désormais d'un délai de 8 jours pour "faire part de ses observations".
Invitée à réagir aux déclarations de ses opposants ce mardi, la direction de GDE avait expliqué qu'elle ne ferait pas de déclaration publique avant la ministre de l'Environnement. Ségolène Royal s'exprimera, une fois le rapport de la mission d'inspection remis. L'industriel affirmait toutefois à notre équipe qu'il était libre de rouvrir le site quand il le désire.
Interrogé par nos confrères de Ouest-France, suite à la diffusion du communiqué de la préfète de l'Orne, Hugues Moutouh, directeur délégué général de GDE, semblait plutôt serein. Évoquant "un échange administratif courtois", il a souligné le fait que "il n'y a pas de mise en demeure. S'il y avait un danger imminent, il y aurait suspension".
Les explications de Catherine Berra