Après la suspension cet été de la chirurgie ambulatoire, c'est désormais la maternité de l'hôpital de L'Aigle qui est menacée. Plus de 5 000 personnes ont manifesté ce samedi après-midi sans les rues de la ville pour défendre l'avenir de l'établissement.
"Ensemble défendons notre hôpital". Ils étaient plus de 5000 ce samedi après-midi à scander ce slogan dans les rues de l'Aigle. Cet été, l'Agence régionale de santé demandait au centre hospitalier de la ville de cesser son activité de chirurgie ambulatoire au motif qu'il ne disposait pas de l'autorisation appropriée. Quelques semaines plus tard, c'est désormais l'avenir de la maternité qui est suspens. Selon un projet de l'ARS, celle-ci pourrait devenir un centre de périnatalité: plus d'accouchement mais seulement un suivi de grossesse.
Une décision qui pourrait avoir d'autres conséquences encore plus lourdes pour l'établissement. Selon Marc Provost, porte-parole intersyndicale CGT - CFDT, "la transformation de ce service va engendrer la fermeture de notre chirurgie et du coup de notre bloc opératoire". L'Aigle se situe à 50 km des hôpitaux les plus proches. Pour les patients et les médecins, le risque est bien réel.
"Les grandes métropoles ne doivent pas accaparer tous les services et toutes les richesses, l'accès aux soins doit être aussi permis à L'Aigle", a affirmé devant les manifestants la députée-maire de la commune, Véronique Louwagie (Les Républicains). L'élue ornaise doit rencontrer la ministre de la santé le 29 septembre prochain.
Reportage de Pauline Latrouitte et Emilen David
Intervenants:
- Marc Provost, porte-parole intersyndicale CGT - CFDT du centre hospitalier de l'Aigle
- Dr Philippe Leseigneur, chirurgien gynécologue obstétricien au centre hospitalier de l'Aigle depuis 32 ans
- Christelle, habitante d'Auguaise (61)