188 000 entrées payantes, c'est mieux que l'objectif de 180 000 que les organisateurs visaient quelques semaines avant l'ouverture des portes.
Les chiffres- 188 000 entrées payantes, moins que l'année dernière, "parce que cette année, le jeudi n'était pas férié et on ne pouvait pas espèrer égaler le 14 juillet de l'an dernier". 27 000 spectateurs cette année pour le jeudi, contre 53 000 l'année dernière. Mais au final, ce sont tout de même 244 000 personnes qui sont venues sur le site.
La programmation
"Ne soyons pas blasés. Les têtes d'affiche ont fait le travail et franchement, on a vu des supers concerts ! J'ai vu Portishead, c'était un concert parfait, j'ai adoré. Vendredi, 2h50 de Cure et samedi, Sting a été grandiose ! Et puis, ce matin, je me suis dit en me rasant : putain, ce soir, y'a Bob Dylan qui vient dans mon jardin !"
Un peu d'auto-satisfaction de nuit pas à Jean-Jacques Toux, le programmateur du festival, qui rappelle le concert décevant du groupe il y a dix ans. La direction du festival apprécie l'équilibre entre stars et découvertes, et se satisfait d'avoir vu des groupes "qui ne viennent pas au festival pour cachetonner".
Seul Bob Dylan a fait une petite coquetterie en demandant à intervertir son concert avec Garbage. "Peut-être que pour lui, c'était inconcevable de jouer à 18 h. Il a demandé à changer, Garbage a accepté, c'est tout !"
Un regret, tout de même ?
-"LMFAO nous a déçu, j'ai trouvé ça parfois un peu vulgaire, répond Jean-Phillipe Quignon, mais il y a un public pour cela aussi, et on ne doit pas faire en fonction de nos goûts". Concernant les autres scènes, "on a atteint un équilibre, notamment avec la scène Gwernig, où on a vu cette année de très belles choses."
Suivent des questions de twittos, via la web TV des Vieilles Charrues, qui réclament Madonna ou encore Daft Punk, l'année prochaine, pour leur 20 ans. Réponse de l'organisation : "on fait notre possible, mais notre priorité reste Radiohead ! Cette année, compte tenu de la date décalée, ce n'était pas possible dans leur calendrier. On y a cru jusqu'en avril - mai"...
L'année prochaine
"Pour l'année prochaine, on a une date : du 18 au 21 juillet. On reste à quatre jours, on dévoilera la programmation le 16 avril. Les billets seront en vente le même jour."
Les vols en progression
Le camping, qui accueille chaque jour 40 000 festivaliers, est malheureusement devenu la cible de vols d'objets pendant l'absence des festivaliers. Du coup, outre les "maraudes" -les tournées- d'une centaine de persionnes assurant la sécurité, des casiers ont été mis à disposition. Mais ce sujet reste problématique et les organisateurs conseillent de ne pas ammener d'objets ou de vêtements de valeur.
Du stress en moins
Mouvements de foule lorsqu'on arrive ou on quitte le festival, accueil au camping, ambiance sonore: vivre un festival peut-être stressant. Et cette année, le public avait l'air plus serein. Le soleil, ça aide, mais il n'y a pas que ça, les bénévoles et responsables connaissent mieux leurs dossiers et améliorent les aménagements. Et puis la taille du site : "on l'a aggrandi le site avec 20 000 m2 supplementaires, avec notamment le poumon où les gens peuvent déstresser". Et la jauge de Kerampuilh restera à 53 000 festivaliers. Toilettes, voies de déambulations: avec plus de monde "ça ne marche pas. Là on a trouvé le bon équilibre. Samedi soir, le site s'est vidé en 30 minutes".
L'argent
Le festival est financé à 80% par son public. Et 18% d'apport grâce à des partenaires privés, notamment des mécènes. On reproche parfois le "rapport à l'argent" du festival et ses multiples partenaires, très présents dans un "village" et un gradin qui leur est dédié? Où en est-on également dans la présence des "marques" sur les lieux de concerts?
- "On essaie de trouver des partenariats intelligents, répond Jean-Jacques Toux, qui mentionne une charte que s'est fixée l'association, "par exemple un opérateur qui propose des bornes pour recharger les portables, plutôt qu'un calicot sur la grande scène".
Revoir l'emission "Les Charrues de Lavige: le bilan"