Le Stade Rennais connaît un bien mauvais début de saison mais a pris une bouffée d'oxygène en l'emportant 2 à 0 face à Lille au stade de la route de Lorient.
Entre deux clubs au début de saison raté, c'était malheur au vaincu, et c'est Lille qui a déchanté. en match avancé de la 7e journée de Ligue 1.
Grâce à des buts de Féret (64e) et Alessandrini (75e) sur deux de leurs rares occasions, les Bretons sortent de la zone de relégation et font un bond à la 12e place, celle qu'occupait justement le Losc, en attendant les résultats du week-end. Ils signent surtout leur deuxième succès de la saison en L1, et leur deuxième également de la semaine, après celui contre Nancy mardi en 16e de finale de Coupe de la Ligue (3-2). Frédéric Antonetti peut souffler.
Lille en revanche court toujours après une deuxième victoire en championnat, depuis la... première journée (le 11 août, 2-1 à Saint-Etienne). Les deux équipes s'étaient reprises depuis une semaine, avec des nuls laissant entrevoir de l'amélioration dans le jeu (Toulouse-Rennes 2-2 samedi, Lille-Lyon 1-1 dimanche). Mais encore flageolantes, elles se montraient timorées, et il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir un peu de folie dans ce match jusqu'alors engoncé dans une langueur toute automnale.
Ce fut sur un coup du sort que le score s'est débloqué, une erreur de Landreau. Pitroipa échappait à trois Lillois et s'engouffrait dans l'axe pour décocher une frappe que le portier lillois repoussait dans les pieds de Féret, qui n'avait plus qu'à piquer le ballon pour ouvrir le score (64e).
Dix minutes plus tard, Alessandrini tuait le match d'une somptueuse demi-volée en lucarne (75e). Le milieu offensif, entré en jeu peu auparavant (68e), ciselait ainsi son second bijou de la semaine après sa talonnade aérienne réussie mardi.
Lille a joué bas, un peu contre-nature, et procédé essentiellement par contres, en utilisant la vitesse de Roux et Payet. C'est ainsi que Roux s'est offert les meilleures occasions nordistes, une reprise au premier poteau repoussée par Costil (12e) et une grosse frappe sur le montant (37e).
Rennes, tout en jouant assez plus haut, laissait les seuls Erding et Pitroipa aller au charbon, sans vrai soutien, Pajot et Makoun (préféré à Mvila laissé sur le banc pour le deuxième match de L1 de suite) se cantonnant à leurs tâches défensives. Tout comme Danzé, titularisé milieu droit et qui retrouvait ses réflexes d'arrière latéral.
Tout n'est pas réglé côté rennais, et tout n'est pas perdu pour le Losc, au regard du brin de chance qui lui a fait défaut avec ce poteau et ce ballon sur la ligne. Mais vendredi soir, c'était bien Lille qui pleure, et Rennes qui rit.
La conférence de presse de Frédéric Antonetti: