Le personnel navigant de la compagnie maritime doit se prononcer sur un "protocole de reprise d'activité". Les résultats seront connus demain au plus tard.
Peut-être l'espoir d'une sortie de crise pour la compagnie bretonne ? Ses bateaux sont actuellement bloqués par la direction en attendant la signature des syndicats sur un plan de retour à la compétitivité. Cette consultation a commencé à 14h par le biais de l'ordinateur et du téléphone avec possibilité pour les salariés de consulter le texte en ligne. Avant de consulter les salariés, le Ministère du travail a tenu à vérifier la conformité juridique du plan presenté par la direction. Le scrutin est anonyme et placé sous contrôle d'huissier. Le résultat de ce vote, qui concerne de 1200 à 1400 navigants, devrait être connu dans la soirée.L'annonce de cette consultation a été faite à la sortie d'une rencontre entre l'intersyndicale CGT-CFDT et les dirigeants de la compagnie. Hier après-midi, les deux syndicats avaient demandé la levée du lock out qui immobilise depuis plus d'une semaine les huit navires de la compagnie, et appelé à la nomination d'un expert placé sous la responsabilité du ministère du travail. "Pour nous, au-delà de 50%, si la réponse est oui, la direction appliquera son plan. Si c'est non, on est engagé dans une responsabilité importante" a indiqué ce matin Christian Leblond, délégue du personnel CFDT.
Selon les deux syndicats, "le seul point de blocage de ce conflit concerne les conditions et les rythmes de travail du personnel embarqué". Les salariés se prononceront sur un texte proposé par la direction mercredi à l'issue d'une réunion de négociation, texte que les syndicats avaient refusé de signer "sous la pression d'un ultimatim de la direction" fixé au lendemain matin à 10H00. "Nous ne pouvions pas signer car nous n'avions pas eu le temps de consulter le personnel", a indiqué M. Corbel, délégué CFDT, qui ne donnera pas de consigne de vote.
Confronté à des difficultés financières, et à une perte de 70 millions d'euros, la Brittany Ferries avait annoncé en juin la suppression de plusieurs traversées et un plan de retour à la compétitivité, avec réduction des coûts salariaux et suppressions de plusieurs avantages.
La direction de la compagnie a lié la reprise du trafic à la signature par les syndicats du plan de retour à la compétitivité.
(Source: AFP)