Les négociations entre la direction de la Brittany Ferries et le personnel navigant n'ont pas abouti mardi, elles doivent reprendre ce mercredi après-midi. Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord. Tous les navires restent à quai.
Le conflit qui oppose la direction au personnel navigant est au point mort. Il a abouti à l'immobilisation de tous les navires de la compagnie maritime bretonne, en raison selon la direction, de grèves sauvages de son personnel navigant. Un lock-out (arrêt provisoire d'activité) au nom de la sécurité. Et maintenant, le principal actionnaire, la SICA, menace de se retirer si un compromis avec les syndicats n'est pas trouvé :
Les bateaux sont totalement bloqués depuis vendredi, mais des salariés avaient lancé des grèves dès le 13 septembre pour dénoncer la suppression de primes. Début juin, la Brittany Ferries, pour faire face à ses difficultés financières (un déficit cumulé estimé à 70 millions d'euros), avait en effet annoncé un plan d'économie de 12 millions d'euros, impliquant pour moitié une réorganisation de l'activité avec la réduction des traversées avant et après-saison, et pour l'autre moitié la diminution des coûts salariaux, (économie sur les CDD, réduction des congés, augmentation du temps de travail, suppression de primes...).
Les syndicats demandent eux l'intégration d'une clause de "retour à la bonne fortune", qui permettrait, en cas d'embellie financière, aux salariés de revenir aux avantages "perdus" dans le cadre du plan d'austérité.
Les difficultés de la Brittany Ferries sont liées, explique t-elle, à l'effondrement du trafic trans-Manche, avec la crise économique pour toile de fond, en Grande-Bretagne en particulier, ainsi qu'à une concurrence accrue, il y a non seulement d'autres compagnies maritimes pour le trafic transmanche mais en plus, le développement des liaisons aériennes low-cost attire une partie des touristes anglais vers de nouvelles destinations. En outre, la faiblesse de la livre par rapport à l'euro, d’autant que la Brittany Ferries réalise plus de 80 % de son chiffre d’affaire avec la monnaie anglaise et l'envolée du cours du carburant, n'arrangent rien aux affaires de la compagnie bretonne.