Le groupe menaçait de geler ses investissements sur sa seule usine en France, située à Redon, si Bruxelles ne maintenait pas la taxe anti dumping. L'Union Européenne a au contraire autorisé l'importation de briquets sans taxe supplémentaire.
L' Union Européenne ne va pas reconduire la taxe anti-dumping sur les briquets chinois en vigueur depuis 20 ans. Cette dernière frappait tous les briquets chinois, moins chers et de moindre qualité. Depuis des mois, le groupe BIC menait un lobbying intense afin d'inciter Bruxelles à maintenir cette taxe de 0,065 euros par briquet. Ces derniers représentent 28% du chiffre d'affaire du groupe, après l'écriture (stylo, marqueurs). La majeure partie de ces briquets à molette, 300 millions par an, étant fabriqués dans une seule usine en France, à Redon. Entreprise de quelques 300 salariés.
Chez BIC, deux personnes à temps plein se consacraient à ce lobbiyng. Peine perdue. Le 12 décembre, les briquets chinois pourront entrer en Europe sans surtaxe.
La Commission Européenne a estimé que cela "ne causera pas de dommage à l'industrie européenne". Selon elle, Bic "n'a fourni aucune preuve qu'il existait un dommage" en soulignant que la marge d'exploitation de Bic s'élevait à environ 40% dans le secteur des briquets".
BIC a menacé mi-novembre de réexaminer des investissements de plusieurs dizaines de millions d'euros prévus sur son site de Redon.
Le reportage à Redon (35) de Gilles Le Morvan et Fabien Delaury
Interviews :
- François Bich, Directeur Général Délégué BIC
- Jean-Louis Fougère, Président de la communauté de communes du Pays de Redon,