A l'approche de Rennes, Brest ou Lorient n'ont plus grand chose à envier aux transports parisiens aux heures de pointe (ou presque). On se tasse dans les TER, et malgré les efforts, cela va durer un peu...
Le Transport Express Régional est victime de son succès.
Le nombre de voyageurs a doublé depuis que la gestion du TER est passée en 2002 de l'Etat à la Région. Pour autant, le nombre de rames n'a pas augmenté. Notamment parce que les quais pour les accueillir ne sont pas extensibles. Du coup, emportant toujours un peu plus de passagers (32 000 chaque jours) dans les communes proches de "grandes villes" telles que Brest, Lorient, ou Rennes, les TER finissent leur course bondés, et parfois en retard à cause de cela.
la Région a déjà investit 450 millions d'euros ces dix dernières années, notamment dans la maintenance des rames existantes. Parallèlement, le trafic de passagers a augmenté de 10% en moyenne, parfois 20% sur certains axes comme entre Rennes et Saint-Malo. Délaissant leur voiture, l'aubaine de TER et même d'un TGV plus direct a séduit bon nombre de "rurbains" habitant Betton ou Montreuil-sur-Ille. (Voir le reportage).
Les solutions
Puisqu'on ne peut pas rallonger les trains, car cela nécessiterait de coûteux travaux sur tout les quais pour les rallonger, il faut doubler les rames... dans le sens de la hauteur. C'est pourquoi une première commande de 17 rames neuves à deux étages à été passée au groupe Bombardier. Elle ont une capacité de 500 voyageurs. Par contre, il faudra être patient. Les premières livraisons auront lieu en 2014. La totalité sera en service sur les rails en 2016.
Cela suffira-t-il?
Pas sûr. prix de l'essence, efforts de la Région sur les prix notamment pour les jeunes, soucis d'un déplacement "propre": à l'horizon 2020, le flux de passagers aura encore augmenté. Il faudra à nouveau augmenter la capacité de transport.