L'INSEE publie une enquête sur la fécondité en Bretagne de 1965 à nos jours. Ou comment la région est peu à peu rentrée dans la norme de l'ensemble des régions, mais garde aujourd'hui sa spécificité.
Dans les années 60, la Bretagne était un "croissant fertile": Pensez-donc, 3 enfants en moyenne par femme ! Un chiffre qui fait très "famille nombreuse", et pourtant, dès le milieu des années 70, les réunions d'informations sur la pilule font salle comble. D'où l'intérêt de cette étude que l'INSEE publie ce mardi : voir comment les comportement se sont peu à peu rapprochés de la norme du pays, ou en tout cas de ses régions.
Le niveau de fécondité est aujourd'hui au seuil de 2 enfants par femme après être descendu à 1,6 en 1994. Quand à l'âge moyen à la maternité, il est aujourd'hui de 30 ans, alors qu'il était de 28 ans en 1965.
Les écarts ne donnent pas le vertige, certes, mais reflètent les grandes évolutions de notre société.
Trois grandes époques apparaissent:
1965-1977 : la fécondité baisse rapidement à tous les âges, sans qu'il y ait de report dans le calendrier des naissances. Ce sont les conséquences du développement des moyens de contraception tels que la pilule, que les Bretonnes adoptent également.
1977-1994 : la baisse de la contraception ralentit. C'est désormais le calendrier qui change. L'allongement de la durée des études le nombre croissant de femmes actives ont une double conséquence. La fécondité chûte fortement avant 28 ans. L'âge moyen pour un premier enfant passe de 26,6 à 28,8 ans.
1994-2010 : les affaires reprennent, et l'"indice conjoncturel de fécondité" remonte lentement vers 2 enfants par femme. L'étude parle d'un "rattrapage des comportements de fécondité retardées les années précédentes".
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Dans cette séquence de l'INA datant de 1970, une réunion d'information sur la contraception "moderne" fait salle comble.