Le groupe Doux va payer moins cher les volailles à ses fournisseurs, après la décision de la Commission européenne de diviser par deux les subventions octroyées à la France pour l'exportation de poulets.
"On a reçu un courrier en fin de semaine dernière pour nous annoncer cette baisse à partir des abattages du 4 février", a assuré Pierre-Yves Lozahic, président de la section avicole de la FDSEA des Côtes-d'Armor et éleveur pour le groupe Doux, basé à Châteaulin
Le groupe volailler confirme l'information à demi-mots
"Le groupe Doux, à l'instar de toute la filière de la volaille, doit affronter en l'espace de quelques mois une deuxième baisse majeure des restitutions qui existaient pourtant depuis un demi-siècle", a déclaré un porte-parole du groupe volailler. "Le groupe avait pris sur lui de supporter la première baisse dans son intégralité, la deuxième baisse aura des répercussions sur tous les acteurs de la filière", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, c'est la rémunération de l'éleveur qui part", a regretté M. Lozahic. "Il est hors de question d'accepter ça, surtout après tout ce qu'on a vécu", a assuré ce représentant de la Fédération départementale des exploitants agricoles (FDSEA) des Côtes-d'Armor, en précisant que la baisse annoncée des contrats était de 40 euros la tonne. Quelque 240 éleveurs sont sous contrat, directement ou indirectement, avec le groupe Doux.
Le volailler Tilly-Sabco est également touché de plein fouet par la récente décision de la Commission européenne. Ce groupe, qui fait travailler une centaine d'éleveurs de volailles, pourrait également réduire le montant de ses contrats, selon le président du pôle aviculture de la chambre d'agriculture de Bretagne, Didier Goubil, qui évoque une baisse de 50 euros la tonne. Le groupe n'était pas joignable pour une réaction.
La réaction de Didier Goubil, président du pôle aviculture de la Chambre régionale d'Agriculture