La cour d'appel de Rennes a confirmé l'amende de 1,5 million d'euros à l'encontre d'une société lettonne et du capitaine russe du cargo Fast Rex, condamnés en 2010 en première instance pour un rejet d'hydrocarbures en août 2009 dans le golfe de Gascogne. Ces amendes sont-elles payées?
Depuis 2005, les amendes sont de plus en plus lourdes, même si elles ne sont pas toujours payées en totalité. Le vice-procureur de Brest nous a confirmé qu’il n’était pas toujours facile de recouvrir l’amende au centime près, surtout dans les contrées lointaines où résident les pavillons de complaisance. En général, les juges se rattrapent sur la consignation. Car, pour pouvoir reprendre leur route, les bateaux pris en flagrant délit doivent payer une caution assez salée, ça correspond en général au montant des dommages et intérêts.
Ces sanctions ont un effet dissuasif
Les autorités maritimes estiment qu’en l’espace de 10 ans le nombre de pollutions volontaires a été divisé par 10. Exemple l’année dernière, un seul cargo a été dérouté vers Brest, après suspicion de dégazage illicite. Pour dissuader, il y a aussi la surveillance accrue des côtes et des zones sensibles comme le rail d’Ouessant ou le golfe de Gascogne. De nouveaux outils sont utilisés, c'est un système de veille satellite européen : les patrouilles régulières des douanes avec ses avions Polmar
II y a aussi des opérations coup de poing de l’aéronavale, sans oublier la fameuse liste noire des pavillons établie au niveau européen. Tous les états membres disposent désormais d’un fichier commun comprenant le nom des cargos dangereux.