PSA : semaine très chargée

Après la première réunion tripartite du 9 novembre dernier, une nouvelle réunion va se tenir à la préfecture de Rennes ce lundi. Elle réuni la direction du groupe PSA, les organisations syndicales et les collectivités locales pour discuter de l’avenir du site de la Janais.

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Une semaine très chargée

L'avenir du site de PSA La Janais à nouveau discuté ce lundi lors d'une réunion tripartite à la Préfecture à Rennes entre direction, syndicats, et collectivités locales.

Mardi, des négociations entre la direction et les syndicats sont annoncées à Paris

Mercredi, Philippe Varin, président du Directoire et Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier organisent au siège du groupe à Paris, une conférence de presse afin de présenter les résultats annuels de l'entreprise. Des résultats dont on sait déjà qu'ils accusent une lourde perte, le groupe ayant annoncé des dépréciations d’actifs de 4,7 milliards d’euros pour tenir compte de la crise du marché automobile européen, appelée à durer plusieurs années. L'opération devrait déboucher sur la publication le 13 février d'une perte astronomique susceptible d'approcher 6 milliards d'euros pour 2012, contre un bénéfice net de 588 millions l'année précédente.
Mais les investisseurs s'intéresseront surtout à la feuille de route annoncée par Philippe Varin, le président du groupe, pour redresser l'entreprise. Le gouvernement devrait lui aussi être vigilant à ces annonces même s'il a réaffirmé vendredi qu'il n'envisageait pas d'entrer au capital de PSA.

vendredi c'est un CCE extraordinaire qui est à l'ordre du jour avec l'ouverture des mobilités internes provisoires, concernant son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit plus de 11 000 suppressions de postes d’ici à 2014.

La situation catastrophique de PSA Peugeot Citroën ravive les spéculations autour de l'avenir du constructeur automobile français, avec un début de cacophonie gouvernementale vendredi quant à l'éventualité d'une entrée de l'Etat au capital.


Couac gouvernemental

Elle a aussi contribué à relancer l'idée d'une entrée de l'Etat au capital du numéro un automobile français, qui enchaîne depuis 2011 mesures d'économies et annonces de suppressions de postes en France et dans le reste de l'Europe, avec la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne.
Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a jugé vendredi matin sur BFMTV une telle éventualité, évoquée par le quotidien Libération, "possible, ne serait-ce que parce que le Fonds stratégique d'investissement existe". A la question de savoir s'il souhaitait une entrée de l'Etat au capital, il a ajouté: "Soyons clair, cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître. Donc il faudra faire ce qu'il faudra pour que cette entreprise" subsiste.
Moins de deux heures plus tard, le ministre de l'Economie et des Finances a écarté le scénario. "La participation de l'Etat au capital de PSA n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré de son côté Pierre Moscovici. "Jérôme Cahuzac s'est prononcé sur un scénario théorique et sur les outils à la disposition de l'Etat", mais "une entrée de l'Etat au capital n'est pas envisagée, n'est pas nécessaire et n'ajouterait rien" à la situation de l'entreprise, a-t-il insisté. "Les dépréciations d'actifs n'impliquent en rien la nécessité d'une augmentation de capital", a ajouté M. Moscovici, reprenant à son compte la ligne de PSA selon laquelle "les mauvais résultats ne remettent pas en cause la solvabilité ou la liquidité" du constructeur.
L'idée d'une entrée au capital du groupe a déjà été caressée il y a quelques mois au sein du gouvernement mais sans déboucher sur des plans concrets. "Rien n'a changé
là dessus", selon une source proche du dossier. De plus la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA avec 25,4% du capital, y est opposée pour ne pas voir son poids dilué.
Elle a en revanche accepté que la banque de PSA bénéficie d'une garantie publique, en échange de quoi un administrateur indépendant faisant le lien avec l'Etat, Louis Gallois, a fait son entrée au conseil d'administration.

l'alliance avec General Motors

Pour Pierre Moscovici, élu du Doubs, le berceau historique du constructeur, "la priorité pour le groupe est de mettre en oeuvre son plan de redressement et de consolider son alliance avec General Motors et de poursuivre ses projets de développement". PSA s'est allié en février 2012 avec le géant américain, qui a pris 7% de son capital. Leur coopération a commencé à prendre une forme concrète en début d'année avec la présentation de projets communs de véhicules et le lancement d'une centrale d'achat partagée. Les deux groupes rejettent en revanche l'idée de marier le français à Opel, filiale allemande de GM, une hypothèse de travail sur laquelle a planché un cabinet d'études pour le gouvernement, selon des sources proches du dossier. 

L'hypothèse, récurrente depuis juin dernier, d'un départ du patron de PSA Philippe Varin, a aussi du plomb dans l'aile. Selon les mêmes sources, ce dernier s'achemine vers un renouvellement de son mandat qui arrive à échéance en mai.
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