Ce lundi matin, les Jeunes agriculteurs ont lâché des ballons place de l'Hôtel de Ville à Rennes. Un geste symbolique : 500 ballons, comme le nombre d'installations dans la région en 2012.
Les Jeunes Agriculteurs (JA) Bretons se sont retrouvé ce lundi matin sur la place de l'Hôtel de Ville de Rennes pour un lâcher de ballons.
Cette opération symbolique est menée dans le but de sensibiliser l'opinion publique et les élus à l'avenir de leur métier.
Ces 500 ballons symbolisent les 500 reprises ou créations d'exploitation enregistrées en 2012 en Bretagne, un chiffre qui ne cesse de baisser. Entre les crises, la Pac et l'évolution des normes, l'avenir de la profession est trop incertain et beaucoup renoncent à leur projet. Les jeunes agriculteurs ont donc voulu ainsi interpeller les élus et les passants sur leur situation et le devenir de leur métier.
Au lendemain des élections Chambres d'agriculture, les Jeunes Agriculteurs de Bretagne organisent cette action afin d'alerter plus largement sur l'avenir des diverses productions, qui contribuent massivement à la force économique de notre région. Ils veulent rappeler que l'activité agricole se doit d'être préservée et encouragée, de par sa fonction première, qui est de nourrir, par son potentiel d'emplois souvent trop sous-estimé et par l'entretien des paysages et le dynamisme des zones rurales auxquels elle contribue.
Les Jeunes agriculteurs, mais aussi leurs aînés, souvent désabusés, se posent une question cruciale : Y a t il encore une place pour l'agriculture dans une société à dominante urbaine ?
En effet, la complexité du métier d'agriculteur aujourd'hui, avec la volatilité des prix des matières premières, l'arrêt des quotas laitiers, la future PAC, les crises conjoncturelles, la diminution du nombre d'agriculteurs donc de départs en retraite, les difficultés d'accès au foncier, le coût élevé des reprises, les normes environnementales en constante évolution… mais aussi l'incertitude du lendemain, peuvent contraindre certains à vouloir abandonner les productions animales au profit de végétales, voire dans certains cas, quitter la profession avec des conséquences désastreuses pour nos territoires ruraux. C'est à dire la réduction de l'emploi avec des effets sociaux inéluctables, la désertification de l'espace rural, le développement des importations de produits animaux avec des normes sanitaires diverses…
