Le député écologiste du Morbihan Paul Molac déplore que la réforme de la Constitution présentée cette semaine par le gouvernement ne comprenne pas la ratification de la charte européenne des langues régionales.
"La technostructure de l'Etat, Conseil d'Etat et Conseil constitutionnel en tête, n'a eu de cesse de se cacher derrière des arguties juridiques pour s'opposer à toute reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle", selon M. Molac.
"La Constitution leur sert de rempart pour imposer une vision unitaire du pays, non seulement au niveau politique, mais également au niveau culturel et linguistique", ajoute ce député apparenté à l'Union Démocratique Bretonne (UDB). Le député du Morbihan souligne que François Hollande s'y était pourtant engagén dans ses "60 engagements pour la France" lors de la campagne présidentielle. "Suite à l'avis négatif rendu par le conseil d'Etat et face au refus de la droite de soutenir cette révision pour ratifier la charte, le président de la République recule", ajoute-t-il, déplorant que la France soit "très en retard" par rapport aux autres pays d'Europe. "Face à ce recul, le gouvernement choisit une ouverture très mesurée sur les langues régionales en acceptant un faible nombre d'avancées dans la loi de Refondation sur l'Ecole et probablement dans la future loi de décentralisation", conclut le député. Le gouvernement renonce à engager la reforme constitutionnelle pour ratifier la charte européenne des langues. C'est une erreur politique.