Vendredi soir, la préfecture d'Ille-et-Vilaine donnait son feu vert pour exploiter un centre d'enfouissement de déchets et une usine de tri à Gaël, dans le pays de Brocéliande, très touristique. Ce dossier ancien oppose les associations, les riverains à la communauté de communes et à la Préfecture.
Ce dossier d'une usine de stockage et de traitement des déchets à Gaël ressemble à un véritable feuilleton, opposant depuis des années d'un côté la préfecture et le smitcom, qui doit gérer le futur centre, et d'un autre côté les élus locaux et des associations écologistes. Mais le problème est également sanitaire : des riverains du précédent centre d'enfouissement ont développé des cancer, beaucoup en sont morts. Autant dire que cette décision de la préfecture réveille de vieux démons.
S'ils sont excédés par cette décision préfectorale, les élus des communes de Muel, Concoret, et Gaël ne sont pas surpris. Le feu vert de l'Etat pour une usine de traitement des déchets, à la périphérie des trois bourgs, est un nouveau coup de massue dans leur combat.
Il faut dire que pour eux, la future usine - si usine il y a un jour -est bien mal située, sur un promontoire. Le sol est en schiste, les eaux polluées se déversent auprès des habitations en contrebas.
D'ailleur un centre d'enfouissement de déchets a déjà existé ici entre 1973 et 2000. Et dans les hameaux voisins, 40 personnes - dont quelques enfants - sont mortes d'un cancer. Et pour les riverains ça n'est pas vraiment une coïncidence.
Le maire de Gaël, quant à lui, se sent méprisé par les services de l'Etat, et trahi par les 62 autres communes qui profitent du centre de traitement.
Le reportage à Gaël (35) de Benoît Le Vaillant et Bruno Van Wassenhove
Interviews :
- André Besnard, président de l'association "Sauvegarde de Brocéliande" - adjoint au maire de Concoret
- Claude Josse, maire de Gaël
- Félix Mony, ancien chef d'entreprise riveraine de la décharge