Tata, groupe indien dont les activités vont du thé à l'informatique, effectue une visite "exploratoire" en Bretagne, s'intéressant particulièrement aux secteurs des énergies renouvelables et aux télécoms.
"Je crois comprendre que la Bretagne est une région où l'on fait beaucoup de recherche, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables, ce qui intéresse le groupe Tata", a déclaré B. Muthuraman, vice-président de Tata Steel, la branche sidérurgique du conglomérat. Le pôle télécommunications de la région de Rennes "serait aussi absolument un centre d'intérêt à explorer" pour le groupe indien, a ajouté l'homme d'affaires, en marge d'une "Rencontre entre Inde et Bretagne" organisée par la chambre de commerce locale.
Que représente le groupe Tata?
Le groupe Tata, qui emploie 400.000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires de 75 milliards d'euros, est assez peu présent en France, où il n'emploie que 1.500 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard, "mais en croissance", selon M. Muthuraman. Tata Steel est présent notamment en Lorraine, où son usine d'Hayange fabrique les rails qui serviront à l'extension de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes, en cours de construction.
Que vient-il faire en Bretagne?
Tata est aujourd’hui actif dans l’automobile, l’acier mais aussi l’énergie, les nouvelles technologies, l’agrochimie, le matériel agricole et de construction ou l’hôtellerie. Le conglomérat est présent dans 80 pays, dont la France. Mais, pour l’instant, pas en Bretagne. Et c'est justement pour inverser la tendance, que le comité régional du commerce extérieur (CCE) de la France organisait ce jeudi à Rennes une journée d'affaires pour les patrons bretons, qui ont pu rencontrer des dirigeants de Tata. "La Bretagne a une carte à jouer là-bas, notamment via son pôle Image et Réseaux ou en matière d'énergies renouvelables comme l'éolien ou l'hydrolien", estime Jean-Claude Breton, l'un des organisateurs. Le sidérurgiste indien a obtenu le marché de la future ligne TGV Bretagne - Pays de la Loire. La commande représente un montant de 50 millions d'euros.
La France : "Manque de flexibilité et excès de bureaucratie"
A propos de la situation économique en France, M. Muthuraman a évoqué un "manque de flexibilité" du marché du travail ainsi qu'un "excès de bureaucratie". "Si on peut agir dans ce domaine, les choses pourront certainement s'améliorer", a-t-il estimé.