Pascale et Pilar sont fatiguées, la voiture aussi, mais les objectifs sont atteints: 17èmes au classement général (sur 150 équipages), 3èmes dans la catégorie des premières participations. La dernière étape marathon a été parcourue sans fautes!
OULAD DRISS / FOUM-ZGUID - kilométrage idéal 210 km – temps estimé 17h45
Étape marathon
La région de CHEGAGA … son sable, ses collines, son oued Draa et ses tempêtes ! Le vent est l'ennemi de ces deux jours. Déjà la navigation n'est pas aisée mais quand les éléments s'en mêlent alors tout se complique.
Au programme de ce marathon, deux parcours. Un parcours simple et un parcours bis avec 3 CP en plein milieu des dunes de Chegaga qui rapportaient une bonification.
L’équipage 220 prend un excellent départ, traçant droit sur le premier CP. Après avoir découvert le parcours (les points GPS sont donnés au premier CP), la stratégie se met en place et les filles décident de prendre le risque d’aller chercher ces balises dans les dunes.
Les deux CP suivants ne posent pas de difficulté aux Roz Avel qui abordent les fameuses dunes de Chegaga de bonne heure. Les dunes obligeant à modifier leur cap, c’est en permanence que les filles s’arrêtent pour prendre des points de repère et de nouveaux objectifs.
Tant bien que mal, 2 CP sont trouvés par l’équipage 220 et c’est en plein désert, entourées des dunes magnifiques et à proximité du CP 5 que Pascale et Pilar se sont arrêtées à la nuit tombée afin de planter leur tente. Deux autres équipages leur tenaient compagnie pour une nuit sous les étoiles, avec des discussions autour du feu de camp, et d’un bon repas. L’organisation fournit des rations militaires mais en général, les équipages viennent avec leurs spécialités régionales pour cette occasion.
Dès le lever du soleil, les Roz Avel repartaient dans et sur le sable pour terminer leur parcours bis et fonçaient sur la 5ème balise.
A 9 heures, le CP n° 6 tombait et l’équipage retrouvait le parcours initial. Et après quelques détours sans grandes conséquences, le n° 7, 8 et 9 suivaient et libéraient partiellement l’équipage. Partiellement parce qu’il y avait encore le lac Iriki à traverser. Pas d’eau mais une traversée de plus de 10 km d’un espace lisse et sans relief, avec beaucoup de poussière. Ce lac est un véritable piège car il peut cacher sous une croute de terre sèche, une terre encore bien humide, voire de la boue. De plus, avec la chaleur, aucun point de repère sécurisés ; que des mirages…Les derniers reliefs, les derniers azimuts, les derniers reports de cap et c'est la ligne d'arrivée qui se profile. Et déjà des rires, des cris, des pleurs, les filles laissent éclater leur joie, leur bonheur et libèrent tout le stress accumulé pendant ces deux jours. Arrivée à 18h45, juste avant la tombée de la nuit.
Un parcours quasi sans faute pour Pilar et Pascale. Ce n’est pas le cas de tous les équipages. Il y aura de grosses surprises et modifications sur les classements qui profiteront aux Roz Avel.
La tête du classement général était bien en peine, les équipages 160 et 187 demandant une assistance mécanique qui allait surement les pénaliser. Elles rejoindront le bivouac vers 21 heures, sans passer tous les CP prévus. Souhaitons que ce ne soit pas trop grave. Les mécaniques et les organismes ont été mis à rude épreuve sur ce marathon.
Vendredi, étape de liaison Foum Zguid – Essaouira. Environ 500 km à effectuer, sans challenge mais environ 8 heures de goudron attendent nos gazelles. Fini les pistes et les hors pistes, fini les montagnes et dunes elles reviennent à la civilisation marocaine en traversant les villes de Ouarzazate, Marrakech…
La ville d’Essaouira les attend pour défiler sur la fameuse plage de cette station balnéaire et pour fêter la fin de ce Rallye Aïcha des Gazelles 2013 avec une somptueuse soirée de Gala.