Dans un entretien exclusif, Jean-Jacques Urvoas a déclaré que les députés bretons "prendront leurs responsabilités" et proposeront, si le gouvernement ne le faisait pas, un projet de loi constitutionnelle sur les langues régionales minoritaires.
##fr3r_https_disabled##Il est le "porte-parole" du groupe des langues de l'Assemblée Nationale présidé par Paul Molac, et surtout, il est un proche de François Hollande. Jean-Jacques Urvoas nous l'a affirmé, les députés PS bretons "prendront leurs responsabilités" au sujet des langues régionales et minoritaires.
Pour le moment, ce "groupe des langues", qui réunit des députés de la majorité comme de l'opposition, a écrit au gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour "soit être reçu, soit l'encourager à conduire un projet de révision constitutionnelle" permettant la ratification de la charte européenne sur les langues régionales et minoritaires. Suite à l'avis négatif du Conseil d'Etat, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont renoncé à mettre ce projet de loi constitutionnelle permettant la ratification de la charte des langues régionales à l'ordre du jour. Et ne le sera probablement pas davantage lors de la session d'automne de l'Assemblée nationale.
Selon Jean-Jacques Urvoas, "le parlement ne restera pas inactif", il affirme que les députés bretons proposeront ce projet de loi de révision constitutionnelle en tentant de réunir une majorité des 3/5ème au Congrès.
D'autres rendez-vous sont également prévus pour la défense des langues régionales: le passage au Sénat de la loi sur l'Education permettrait d'annuler des dispositions "qui nous ramènent à avant 1951".
La loi de décentralisation sera également un nouveau rendez-vous, notamment pour "réintroduire la capacité référendaire" autour de l'articulation régionale, dont l'amendement "qui avait été adoptée de manière un tout petit peu acrobatique" puis "logiquement" bloqué.