L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) a annoncé hier mardi avoir saisi l'autorité de la concurrence. Les professionnels du secteur dénoncent les pratiques anticoncurrentielles des agences de réservation en ligne. Les hôteliers bretons perçoivent la situation comme du racket.
Alors que les vacances d'été débutent à peine, les professionnels du secteur hôtelier haussent le ton. Ils viennent de saisir l'autorité de la concurrence et dénoncent les pratiques anticoncurrentielles des agences de réservation en ligne, comme Expedia ou Booking. Selon l'organisation patronale de l' UMIH, "les plateformes de réservation hôtelière en ligne sont devenues un canal de distribution incontournable pour les hôteliers, notamment les plus petits d'entre eux". Les pratiques commerciales de ces sites sont également mises en cause et violeraient les droits européens et français de la concurrence. Le président de l'UMIH, Roland Héguy explique "que les commissions encaissées par ces sites sont en constante augmentation et "entraînent un étranglement des hôteliers". Et ajoute "L'hôtelier n'a plus la maîtrise de son offre et de sa gestion".
En Bretagne, le constat est le même. Les hôteliers s'estiment "rackettés" par ces sites internets qui prennent jusqu'à 30% de commission, quel que soit le prix pratiqué par les établissements. Par exemple, si un hôtel décide de faire une promotion sur son tarif habituel, la commission restera identique et l'hôtelier se retrouve alors perdant.
Michel Hellio, président de l'UMIH 22 explique que quelques années auparavant personne ne s'est vraiment méfié de l'arrivée d'internet : "On n'a pas vu le coup arriver". Le site Booking demandait alors une commission de 5 %.