On aime ou on aime pas la musique de Rammstein, on est tout de même obligé d'admettre une chose: on en a eu plein les yeux. Un peu répétitifs, certes, la pyrotechnie et les jeux de scènes sont tout de même impressionnants sous l'arche d'une scène qui a été aussitôt démontée en trois heures.
C'était annoncé comme "le plus gros show jamais accueilli aux Charrues", dixit les organisateurs et régisseurs qui étaient allés en repérage à Lyon. Et de fait, dès la veille, l'arrivée de neuf semi-remorques de matériel dédié au show des Allemands annonçait la couleur.
Tandis que Raphaël entamait presque timidement cette 22ème édition, que The Hives chauffait la prairie de Kerampuilh, le public "Rammstein" chauffait -littéralement vu la météo- en attendant leurs "messie".
22h30, le concert commence avec une salve de feux d'artifice. Ca détonne, un rafale passe même au dessus de la prairie. "Mais ça n'étais pas prévu" dit une spectatrice en souriant. Des sourires, il y en avait. De l'enthousiasme sans plus sur une pelouse toutefois pas pleine à craquer. Qu'on aime ou qu'on aime pas, le spectacle a tenu ses promesses. Du moins visuellement.
Rarement en effet l'espace scénique, le plus grand jamais monté aux Charrues, aura été pleinement occupé: en hauteur, en largeur. ET même lorsque le clavier reste sagement à sa place, il marche sur un tapis roulant!