L'industrie de la nutrition animale veut une dispense d'Ecotaxe

Les industriels de la nutrition animale ont réclamé mercredi une exemption temporaire de l'écotaxe pour leurs camions voire pour l'ensemble de la filière, afin de soutenir l'élevage en proie à de graves difficultés.

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Selon leur syndicat, le SNIA, et le pôle "nutrition animale" de Coop de France, ce "nouvel impôt ponctionnera plus de 15 millions d'euros par an sur des filières en difficultés", notamment celles du porc et de la volaille fortement concurrencées par les pays voisins dont l'Allemagne. A l'instar des camions-citerne de collecte du lait, ils aimeraient être dispensés d'écotaxe en raison des difficultés rencontrées dans ce secteur. Les professionnels français craignent que la mesure plombe encore davantage des filières comme la volaille et le porc qui subissent déjà la concurrence des producteurs européens voisins.

"Comment l'Etat peut-il travailler sur des plans d'action en faveur de l'élevage et imposer un nouvel impôt qui se traduira par un surcoût moyen pour l'éleveur de 50 centimes d'euros par tonne livrée?" se demande le syndicat, Alain Guillaume. Ce surcoût s'apliquera également au transport de la nourriture animale entre le silo de stockage, l'usine, l'abattoir, puis les distributeurs et commerces de détails. Déjà touché" de plein fouet par la flambée des prix des matières premières, "l'élevage, particulièrement lorsqu'il est hors-sol, est dans une situation dramatique" a ajouté Jean-Luc Cade, président de Coop de France.


Pois, lupins, féveroles...

A la veille du Salon de l'Elevage (SPACE) à Rennes la semaine prochaine, les industriels ont également appelé le gouvernement à "relancer la production de protéines végétales" en France, au bénéfice de l'élevage, notamment par le truchement de la PAC, la politique agricole commune européenne dont la déclinaison française est attendue fin septembre. Ils espèrent que 13% des aides y seront affectées, couplées à la production d'aliments pour animaux dont 2% pour les protéines: "Ceci permettrait d'augmenter d'environ 3 millions de tonnes la production de légumineuses du type pois, lupins ou féveroles. Soit l'équivalent en protéines d'1,2 million de tonne de soja et de réduire notre dépendance de 37 à 23%", a affirmé M. Cade.
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