Alors que se déroulait aujourd'hui en Italie, l'opération de redressement du Concordia, bateau de croisière ayant fait naufrage le 13 janvier 2012, nous avons rencontré une des rescapées bretonnes. Elle était à bord ce fameux vendredi 13, et ce qu'elle nous raconte est bouleversant.
A l'heure du renflouement de l'épave du gigantesque paquebot sur la petite île de Giglio en Italie, nous sommes retournés voir l'une des rescapées bretonne du naufrage. Le 13 janvier 2012, Emmanuelle Bihan était a bord, pour un séminaire d'entreprise, son mari est commercial pour une entreprise italienne. Un peu avant le crash dit-elle, lors d'un cocktail, le commandant nous a indiqué qu'il allait faire une manœuvre délicate pour longer l'île. On connaît la suite. Si elle s'en est sortie avec son époux, 18 mois plus tard, elle y pense tous les jours, et attend toujours que les responsabilités soient établies, qu'il y ait un véritable procès. Avec d'autres victimes. elle a saisi la justice. Écoutez son témoignage. Il est bouleversant.
Le reportage à Binic (22) de Gilles Le Morvan et Lionel Bonis
Ce redressement puis le renflouage, qui interviendra plus tard, est une opération titanesque qui a déjà coûté plus de 600 millions d'euros, financés par l'armateur Costa et sa maison-mère américaine Carnival. C'est la première fois qu'un tel exploit est tenté sur un bateau aussi grand et positionné sur le flanc. Le navire, long de près de 290 mètres et haut comme un immeuble de plus de dix étages, est couché sur des rochers.
L'ex-palace flottant a été vidé de toute présence jusqu'à ce qu'il soit sécurisé, avant la venue éventuelle des enquêteurs du parquet de Grosseto, toujours à la recherche des corps de deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien, sur les 32 morts qu'a fait ce naufrage le 13 janvier 2012.