C'est jeudi que pourrait se refermer l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh, sauf si les avocats des familles trouvent des éléments nouveaux. L'un d'entre eux en a déposé ce mardi matin auprès des juges Nantais, chargés de l'instruction.
Saura-t-on un jour ce qu'il s'est passé en Manche le 15 janvier 2004, sur le lieu du naufrage du Bugaled Breizh. Enterrée à plusieurs reprises, la thèse du sous marin britannique, le Turbulent, ne doit pas être abandonnée. C'est du moins l'avis de Maître Tricaud et de son client, Thierry le Metayer, fils du mécanicien du Bugaled. Ce matin, Maître Tricaud a fait parvenir de nouveaux éléments aux juges d'instruction en charge du dossier. Des éléments extraits de l'étude des journaux de bord des bâtiments militaires français présents sur la zone.
Et les portes n'ont pas été simples à ouvrir pour accéder à ces livres de bord. En janvier dernier, un juge d'instruction avait souligné que malgré les annonces faites à la presse, le ministre de la défense n'avait pas transmis à la justice les messages et cartes annoncés. Maître Tricaud finira par accéder aux documents placés sous scellés cet été. Il va soigneusement les éplucher et trouver des incohérences. Incohérences notamment concernant la position d'une frégate française, le Primauget, qui pourrait avoir entendu un bruit violent, le jour du drame. La piste du submersible français Rubis reste aussi à creuser selon les avocats.