Trois pirates Somaliens sont jugés devant la Cour d'Assises de Rennes pour la prise d'otage en avril 2009 sur la Tanit. Le skipper et deux pirates avaient trouvé la mort dans un assaut de l'armée française. Aucun militaire n'a pourtant été entendu durant l'instruction.
Après l'audition des jeunes accusés Somaliens, c'est au tour du directeur de l'enquête, Gilles Lacroute, d'être entendu ce matin. Il était à la brigade de recherche de Rennes à l'époque. Son audition fait ressortir le poids du "secret défense" dans le dossier du Tanit. Car si l'Armée a bien reconnu qu'elle était responsable du tir mortel, la famille de Florent Lemaçon voudrait connaître les circonstances exactes de l'opération.
Mais en cherchant à instruire certains éléments du dossier, Gilles Lacroute a affirmé avoir été "freiné" par le "secret défense". De fait, dans ce dossier, "aucune audition de militaire n'a pu avoir lieu".
Maître Appéré, l'avocat de la défense, va demander la déclassification de certains documents, comme les enregistrements des communications radio avant et pendant l'opération. Paul-Henri Desgrées du Lôu, alors Chef d'Etat Major des fusiliers commandos, interviendra toutefois à la barre jeudi.