Après les affrontements violents de samedi dans le Finistère entre les opposants à l'écotaxe et les forces de l'ordre, l'heure est au bilan. Les Bonnets rouges ont quitté les lieux vers 23h30 laissant une route dévastée.
300 tonnes de choux-fleurs amoncelées devant des forces de l'ordre toujours stationnées devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis (29), une glissière de sécurité arrachée, des pneus brûlés, des mottes de paille... La RN 165 ne ressemble plus à une 4 voies mais à un chemin boueux.Conséquences de la manifestation de samedi contre l'écotaxe et des affrontements entre un millier de Bonnets rouges et les forces de l'ordre. Les opposants ont finalement quitté les lieux vers 23h30 dans la nuit de samedi.
Le décryptage d'Adélaïde Castier sur les raisons de la colère bretonne
Voyez le reportage cette nuit à Pont-de-Buis
Notre journaliste sur place constate les dégâts
L'entretien avec le préfet du Finistère qui dresse le bilan des affrontements d'hier
Ce dimanche matin c'est l'heure du bilan. Le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, s'est rendu sur les lieux pour constater les dégâts. Il a déclaré vouloir "rouvrir la circulation le plus rapidement possible", mais "nous ne parviendrons probablement pas à tenir le délai d'une ouverture de la route sous 48 heures, peut-être que nous pourrons ouvrir une voie dans le sens nord-sud". Dimanche soir, la circulation a été réouverte sur 1 voie dans le sens Brest - Quimper, mais elle restera fermée sans doute jusqu'à mardi dans l'autre sens.
Il a précisé que les services départementaux étaient à pied d'oeuvre. Il ne sait pas, pour l'heure, combien les dégradations vont coûter mais il déclare que ce sera au contribuable de les payer.
Il évoque aussi le bilan humain: 6 blessés légers du côté des forces de l'ordre dont un blessé aux jambes et qui a dû se faire recoudre sur place par un médecin militaire. Du côté des manifestants, un blessé grave qui a eu la main arrachée en ramassant une grenade lacrymogène et deux blessés légers qui sont sortis de l'hôpital.
Voyez le témoignage de David Gourlaouen, transporteur, blessé à la gorge lors de la manifestation de Pont-de-Buis
Le préfet du Finistère est aussi revenu sur les rumeurs d'hier. Les manifestants avaient annoncé que les autorités consultaient Paris pour les laisser accéder au portique écotaxe. Jean-Luc Videlaine a qualifié cette épisode de "gag".