Le groupe américain Parker Hannifin, spécialiste des technologies de contrôle et de mouvement, déploie un plan de restructuration et de réorganisation de ses activités. Les salariés bretons du groupe ont débrayé ce lundi devant les locaux de l'unité rennaise.
Ils sont une petite centaine de salariés du groupe américain Parker Hannifini à avoir débrayé ce lundi. Venus des unités de Guichen, de Guer ou de Rennes, ils voulaient interpeller le numéro 4 du groupe international, Robert Bond, en visite sur le site de Rennes.
Le groupe a annoncé fin septembre un plan de restructuration international. Parker France compte près de 1 700 personnes en métropole répartis sur treize établissements. 15 % environ des effectifs sont concernés par cette restructuration.
En Bretagne, le groupe possède six unités, issues du rachat en 2008 de la division Legris (canalisations, robinets, raccords, etc ...) du groupe familial breton Legris Industrie.
L’usine de Guer (Morbihan) est menacée de fermeture. Ce site emploie 53 personnes et verrait ses activités transférées vers d’autres usines bretonnes du groupe. La direction projette de reclasser 36 salariés dans son usine de Saint-Marcel (56) et 16 dans celle de Baillé (Ille-et-Vilaine).
25 postes pourraient être supprimés sur le site administratif de Rennes dont certains dans les services de la comptabilité, délocalisés en Pologne.
Le groupe américain Parker Hannifin, a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 13 milliards de dollars et emploie 60 000 personnes dans 52 pays à travers le monde.
Les syndicats estiment qu'ils font les frais d'une politique boursière et de redistribution des profits :
En fin d'après-midi, les salariés rassemblés à Rennes, ont pu rencontrer Robert Bond. Ce dernier a essayé un début d'explication du plan de restructuration. Il a du essuyer un refus des salariés quand il a voulu leur serrer la main.
Les négociations qui doivent s'engager ce jeudi risquent d'être difficiles.