Après avoir claqué la porte des réunions sur le pacte d'avenir de la Bretagne, FO prend ses distances d'avec le collectif "Vivre, travailler et décider au pays", devenu "corporatiste".
"On n'est pas les subsidiaires de Christian Troadec", a déclaré Fabrice Lerestif, de l'union départementale FO d'Ille-et-Vilaine, jugeant notamment "inacceptables" les revendications des Bonnets rouges concernant un abaissement des charges réglementaires. Le délégué s'exprimait au nom des quatre unions départementales de la région, ce qui finit de désolidariser définitivement le syndicat du mouvement.
Force Ouvirère avait participé à la manifestation du 2 novembre, aux côtés des patrons de PME, estimant que "combattre l'écotaxe c'est combattre pour les salariés". C'était alors le seul syndicat présent dans la manifestation. Olivier le Bras, délégué FO de Doux, est également signataire de l'appel à manifester le 30 novembre. "Il parle au titre de son entreprise, il ne peut en rien engager FO", a précisé Fabrice Lerestif.
"On ne veut pas être ralliés de près ou de loin à un programme politique qui n'est pas dans nos tablettes et qui est le régionalisme et éventuellement une zone franche bretonne pour pouvoir décider les lois et des règlements de la Bretagne", a renchéri Marc Hébert, secrétaire départemental FO du Finistère, joint par l'AFP. "On ne s'inscrit pas du tout dans une démarche identitaire, on pense que le problème est national et pas régional", a-t-il également affirmé.
FO manifestera le 23 novembre à Rennes contre les licenciements, suivant le mot d'ordre de cette manifestation décidée le 24 octobre, a-t-il précisé, soulignant que la manifestation prévue le même jour à l'appel de sept autres organisations syndicales régionales de Bretagne était "une manifestation de soutien au gouvernement".