Après 18 j 13 h et 01 min de course depuis Sada, près de La Corogne (Espagne), Benoit Marie a été le premier, dimanche soir, à couper la ligne d'arrivée à Pointe à Pitre en Guadeloupe. Il remporte ainsi la 19ième édition de la Mini-Transat au terme d'une traversée de l'Atlantique délicate.
C'est à 17h46 locales (22h46 heure française) que le nantais Benoît Marie a franchi la ligne d'arrivée dimanche à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Le skipper âgé de 26 ans, emporte ainsi la 19e édition de la Mini-Transat en catégorie prototypes, après 18 j 13 h et 01 min de course depuis Sada, près de La Corogne (Espagne) sur benoitmarie.com, un plan Finot, à la vitesse moyenne de 8,25 noeuds.
Un rêve de gamin
Cet ingénieur naval des Arts et Métiers de 26 ans s’était lancé le pari ambitieux de naviguer en prototype pour sa première traversée de l’Atlantique. Accrocheur dans le trio de tête depuis le départ de Sada, Benoit Marie n’a rien lâché ! Leader à plusieurs reprises en alternance avec le skipper italien Giancarlo Pedote (sur Prysmian), le nantais a pris le leadership dimanche matin pour remporter la Mini Transat 2013. Il réalise ainsi son rêve de gosse :"Je ne réalise pas encore. Cette course est magique, le résultat est incroyable. Je suis content de ma trajectoire, je n’ai rien lâché. C’est l’énorme volonté qui finit par payer. Cela fait tellement longtemps que j’attendais cela. Freud disait : « Le bonheur est un rêve d’enfant qui se réalise à l’âge adulte. » Je suis adulte maintenant !"
Giancarlo Pedote, le skipper italien, victime d'un souci n'a pu conserver son avance sur Benoit Marie. Il a s'est fait dépasser par le nantais le dernier jour de course alors que l'italien menait la flotte presque sans discontinuer depuis le départ de Sada.
Le skipper de Prysmian a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, à 20h 41mn 30 s heure locale soit (01h 41mn 30s, heure française), soit près de 3 heures après le premier.
Une course perturbé par une météo difficile
Cette course en solitaire, réservée à de petits voiliers de 6,50 m et qui a lieu tous les deux ans, a particulièrement souffert de la météo cette année. Depuis début octobre, un train quasi ininterrompu de dépressions de secteur ouest ont levé une mer parfois énorme dans le golfe de Gascogne et à la hauteur du cap Finisterre, au nord-ouest de l'Espagne.Les 84 "Ministes" qui devaient quitter Douarnenez le 13 octobre en sont finalement partis le 29, avec 16 jours de retard. Après des retards dus à la météo difficile et l'annulation de la première manche par la direction de course, c'est de Sada que le vrai départ a été donné le 13 novembre, direction Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
La Mini-Transat devait à l'origine se dérouler en deux étapes: la première, longue de 1.257 milles (2.328 km) de Douarnenez à Lanzarote (Canaries), et la seconde de Lanzarote à Pointe-à-Pitre (2.764 milles/5.119 km). Cette accumulation de retards a contraint la direction de course à chambouler le parcours. La flotte des Minis ne s'est donc pas arrêtée à Lanzarote mais a viré une bouée devant Puerto Calero avant de continuer sur Pointe-à-Pitre.