Qu'y a-t-il dans le Pacte d'avenir pour la Bretagne ?

Fruit de la volonté de l'Etat de trouver des réponses pérennes à la "crise bretonne" et d'une trentaine de réunions de concertation, le pacte d'avenir pour la Bretagne sera rendu public ce 4 décembre, avant la venue du Premier ministre dans la région pour sa signature.

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Quelques jours après une nouvelle manifestation massive des "Bonnets rouges", qui ont mobilisé entre 17.000 et 40.000 personnes à Carhaix (Finistère) pour l'emploi en Bretagne, le texte sera présenté ce mercredi, au gouvernement, au Conseil économique et environnemental régional (Ceser) et au Conseil régional.

Quel calendrier?

Les élus bretons et tous les acteurs qui ont participé à son élaboration seront destinataires du pacte, rendu public le même jour. Le texte sera discuté au Ceser le 10 décembre, puis au Conseil régional le 12. Il doit ensuite être signé à Rennes par le préfet de Région Patrick Strzoda, le président PS de la Région Pierrick Massiot et par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 13 décembre, une date à confirmer. C'est lui qui avait lancé le Pacte, mi octobre pour répondre à la colère qui a éclaté dans la région du fait de la succession des restructurations et des plans sociaux dans l'agroalimentaire, les télécoms et l'automobile, piliers de l'économie régionale. Une colère alimentée par le projet d'écotaxe poids lourds, finalement suspendu par le gouvernement.

Son élaboration a donné lieu à une trentaine de réunions, à la préfecture de Région, à Rennes, avec les acteurs politiques, économiques et sociaux.


Dispositifs d'urgence

Le pacte comportera des dispositifs d'urgence et des orientations stratégiques, souligne Matignon. Il repose en premier lieu sur des mesures d'urgence en matière d'accompagnement des salariés, victimes des plans sociaux. Le deuxième pilier du pacte concerne un plan en faveur de l'agriculture et l'agroalimentaire, secteurs en pleine tourmente du fait de la concurrence internationale, de la fin des aides européennes à l'exportation et d'un modèle axé sur la production de masse à faible valeur ajoutée.


Reconquête industrielle

Des mesures sur la modernisation des outils de production, l'innovation et l'internationalisation, la formation sont notamment attendues. Lors de sa venue à Rennes, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait aussi parlé d'agroécologie, mariant productions à haut niveau de rendement et respect des contraintes environnementales. Le Pacte doit en outre impulser une dynamique dans la reconquête industrielle. Energies renouvelables, valorisation des algues, réseaux électriques intelligents sont parmi les pistes qui devraient être évoquées dans le document. Le texte devrait conforter la Bretagne comme grande région maritime et aborder la question de la simplification des règles administratives, réclamée par les acteurs agricoles et économiques.

Volet financier

Au niveau financier, Stéphane Le Foll a déjà indiqué qu'outre 15 millions d'euros débloqués en urgence pour la trésorerie des entreprises en difficulté, l'enveloppe consacrée à la Bretagne dans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) serait doublée, passant de 175 à 368 millions d'euros sur sept ans. Et pour l'économie bretonne en général, plus d'un milliard d'euros seront débloqués: 450 millions par la Banque publique d'investissement (Bpi France) et 555 millions par l'Etat. 

Contestation des milieux agricoles

"La phase qui s'ouvre demain (mercredi) est une phase bretonne, c'est le préfet de région qui aura la main", dit-on à Matignon, qui se plaît à souligner que le document "a été négocié à Rennes". Ce que contestent de nombreux acteurs locaux, dont les Bonnets rouges, qui réclament des avancées en terme de décentralisation. Les milieux agricoles et agroalimentaires bretons ont contesté mardi lors d'une conférence de presse à Rennes la méthode "à la hussarde" et le "manque de concertation" choisie, selon eux, par l'Etat. "Ces réunions (en préfecture) ont été des alibis permettant au gouvernement de dire qu'il y a eu concertation", selon Thierry Coué, président de la FRSEA Bretagne.

La décentralisation est aussi revendiquée par une partie des membres du Conseil régional. L'ancien président de Région, Jean-Yves Le Drian, aujourd'hui au gouvernement, y était d'ailleurs très favorable. Quant aux syndicats, ils réclament un "volet social". 

Suivez notre édition spéciale ce 3 décembre sur le Pacte d'avenir : en maintenant? C'est à 22h15 sur France 3 Bretagne. Participez via les réseaux sociaux sur twitter avec #avenirbretagne!
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