A Quimperlé (Finistère), à la confluence de l'Isole et de l'Ellé, qui se rejoignent pour former la Laïta, le niveau de l'eau va à nouveau monter. Météo France a d'ailleurs placé le Finistère en vigilance rouge en raison d'un risque d'inondations dues à la Laïta. Les habitants sont découragés.
Le niveau de la Laïta prévu pour la pleine mer de ce jeudi soir, est de 4.40 m +/- 15 cm à la station Charles de Gaulle. Les dommages générés ne devraient pas être supérieurs à ceux occasionnés le 24 décembre après-midi et ce matin mercredi 2 janvier, indique le site de Vigicrues. Mais une semaine après un épisode similaire, les habitants sont découragés. Quelque 90 logements et commerces ont été touchés, avec des hauteurs y dépassant parfois 1,50 m, selon la mairie. Les habitants sont découragés.
Colère des élus et des habitants
"Le niveau de la Laïta a atteint 4,70 m alors que Vigicrues n'attendait que 4,20 m au maximum", a déclaré jeudi à l'AFP Alain Kerhervé, adjoint au maire. "Nous retrouvons le même niveau d'eau que lors des inondations de Noël. Les habitants vont devoir tout renettoyer", a noté M. Kerhervé. "Nous espérons que l'arrêté de catastrophe naturelle sera pris le plus rapidement possible", a ajouté l'élu. Jean-Pierre Julou, président de l'association Quimperlé inondations, a exprimé sa colère après ces nouvelles crues : "Je suis furieux car depuis les grandes inondations de 2000, où l'eau était montée à 2,30 m dans les habitations, rien n'a été fait pour que l'eau puisse être retenue en amont", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous réclamons depuis 13 ans des retenues d'eau dès l'origine des affluents de la Laïta", a ajouté M. Julou.Pour le maire de Quimperlé, Alain Pennec, les villes qui se trouvent en amont doivent faire preuve de solidarité : "nous avons fait 6 à 7 millions de travaux pour permettre à l'eau de s'écouler.... il faudrait d'autres mesures en amont".
Un nouvel épisode pluvieux est attendu en début de soirée selon Météo France et un nouveau flux est redouté en début de soirée en raison d'un fort coefficient de marée, dont l'effet se conjugue dans certains estuaires aux importantes précipitations qui ont gorgé les sols.