Selon une étude de l'Insee, entre 1982 et 2011, la population bretonne a augmenté de près de 20 %. Une croissance démographique qui n'est uniforme ni dans le temps, ni dans l’espace : plus rapide depuis 2000, elle s’est aussi davantage concentrée sur la moitié est du territoire.
On est 3,2 millions de Bretons ! Sur ces dernières années, on observe de nouvelles tendances : un seul département voit sa croissance démographique s'accélérer : les Côtes-d’Armor. Les grandes communes ne gagnent plus d’habitants. Un fort dynamisme s’observe le long des principaux axes routiers et dans l’espace rétro-littoral, tandis que la croissance s’essouffle dans les communes côtières.
510 000 personnes de plus qu’il y a 30 ans soit une augmentation de près de 20 %, contre 15% au niveau national
- Entre 1982 et 1999, la Bretagne gagnait plus de 10 900 habitants par an. Depuis 1999, le gain est deux fois et demi supérieur.
- Sur les trente dernières années, la Bretagne est au 8e rang des régions les plus dynamiques démographiquement. Retour à une fécondité élevée, attractivité accrue des espaces littoraux, développement des infrastructures et un marché du travail porteur y ont contribué.
- Depuis 1982, les populations de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan ont augmenté de 33 % (soit 10 100 habitants/an) et 23 % (soit 6 500 habitants/an). Les Côtes-d’Armor (10 %) et le Finistère (9 %) quant à eux, sont restés en retrait.
- Alors qu’en 1982, le Finistère était le département le plus peuplé, c’est aujourd’hui l’Ille-et-Vilaine qui tient la première place avec près de 996 400 habitants.
- Les sept plus grandes aires urbaines de Bretagne abritent la moitié de la population depuis 30 ans. Elles ont absorbé plus de 70 % de la croissance démographique régionale, particulièrement celles de Rennes et de Vannes. Les couronnes périurbaines des grandes villes se sont particulièrement peuplées.
- Depuis 1999, l’espace rural ne perd pas d’habitants.
- Les habitants s‘établissent plus fréquemment hors des grandes aires urbaines et bien souvent le long des axes routiers tels Rennes-Saint-Brieuc, Rennes-Saint-Malo ou encore Lorient-Vannes, tous situés dans la moitié est de la région. Les communes de plus de 10 000 habitants ne gagnent plus de population.
- Si la population augmente toujours sur le littoral, elle progresse néanmoins plus lentement depuis 2006. La croissance s’essouffle dans les cinq grandes communes côtières (Brest, Lorient, Vannes, Saint-Brieuc et Saint-Malo) mais pas seulement. En conséquence, les communes rétro-littorales du Morbihan et du Finistère se densifient.
- Entre 2006 et 2011, seules les Côtes-d’Armor voient leur croissance démographique accélérer, grâce notamment à la hausse du solde migratoire.