Les marins, en grève depuis 12 jours, vont reprendre le travail ce jeudi. Les liaisons entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes vont être de nouveau desservies mais la CGT veut porter le conflit social devant les tribunaux.
Aucune avancée, depuis 12 jours, malgré les nombreuses propositions qui ont été faites à la direction.
Le litige? Un accident survenu fin novembre. Un marin s'est blessé et est tombé à l'eau alors que la navette était à quai. Problème: ce marin, comme la dizaine d'autres qui compose l'équipage, ne dispose pas de couverture sociale !
Condor Ferries est une société basée à Guernesey et les navires battent pavillon des Bahamas. La CGT ajoute que les marins sous contrats anglosaxons ne dispose pas non plus de droits à la retraite ou d'indemnités chômage.
Dumping social avec des marins français
La direction, selon la CGT, exercerait des pressions sur les salariés avec menaces de licenciement. Le ministre des transports s'est emparé du dossier. Et ce mercredi matin un courrier a été envoyé par la CGT au Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
"Le « pseudo-armateur » du « CONDOR RAPIDE », détaille le courrier, refuse toutes les propositions des marins y compris de passer son navire sous Registre International Français (RIF) afin que ces marins puissent être couverts par une sécurité sociale et pouvoir ainsi comme tout contribuable bénéficier de la juste répartition de l’impôt."
Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest se pose la question sur le rôle joué par la CCI, les autorités portuaires de « Saint-Malo » et autres… sur de possibles ententes.
Au moment où l’Assemblée Nationale entame un projet de loi contre le dumping social et les emplois détachés voilà ce que subissent des marins Français à bord d’un navire qui escale chaque jour dans le port de Saint-Malo."
L'avocate de la CGT va continuer le combat sur le terrain juridique. D'ici là, les liaisons entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes vont reprendre ce jeudi à 10 heures.