Les cinq bateaux de la compagnie naviguent sous un pavillon de complaisance, ce qui lui permet de contourner le droit du travail français. Le personnel navigant de Condor Ferries, plutôt bien payé, est socialement très peu protégé, selon la CGT Marins.
La société britannique Condor Ferries est dans le collimateur de la CGT Marins. En cause, un accident survenu sur un bateau à quai, à Saint-malo (35), fin novembre. Un marin s'est blessé en tombant à l'eau.
Cet accident a été passé sous silence par les autorités portuaires et Condor Ferries. Dans cette société, les contrats de travail sont établis à Guernesey et les navires battent pavillon des Bahamas. Comme les salariés n'ont pas le droit de parler - sous peine de licenciement immédiat - la CGT marin monte au créneau pour dénoncer l'absence de sécurité sociale, retraite ou d'indemnités chômage pour ces salariés.
Dans notre reportage vidéo, Jean-Luc Mayer, témoigne du peu de protection dont bénéficient ces salariés. En 2005, il a eu la jambe amputée après un accident à quai et cela lui a coûté très cher...
Ces affaires rappellent celles de la société de transport aérien Ryan Air. En septembre, la compagnie aérienne irlandaise a été reconnue coupable de travail dissimulé. Elle employait des Français sur le sol français… mais avec des contrats irlandais.