Des scientifiques bretons en mission pour étudier les gorilles

Ils sont partis le 22 janvier, pour 4 mois d'immersion au sein de la forêt équatoriale, dans le Parc National d'Odzala-Kokoua au nord du Congo Brazzaville. Leur mission ? Étudier les gorilles des plaines de l'ouest dont l'espèce est menacée notamment par des maladies. 

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Depuis bientôt un mois, une équipe de scientifiques liée à l'université de Rennes 1 se trouve au Congo-Brazzaville, en pleine forêt équatoriale. Leur objectif ? Récolter des données sur deux populations de gorilles des plaines de l'ouest. 

Le gorille, une espèce menacée

Ces deux populations ont réagi différemment, face à des maladies qui peuvent décimer leur espèce. Il y a 10 ans, la première a subi les ravages du virus Ébola qui l'a détruite à 95%. Depuis, elle se reconstruit lentement. La seconde est elle demeurée indemne. Il s'agit désormais de comprendre comment conserver cette espèce à travers plusieurs observations, sur le terrain.


Des gorilles et des hommes, sous le crayon de Daniel Alexandre

Pendant leur premier mois au Congo, les scientifiques sont accompagnés de Daniel Alexandre, un auteur de bande-dessinée. Il proposera par la suite un reportage BD sur cette expédition. En attendant, il tient un blog sur lequel il raconte cette aventure.


La Bretagne, un vivier de chercheurs sur les singes

Pourquoi tant de spécialistes des singes en Bretagne ? La réponse est liée à l'histoire du Gabon. Avant l'indépendance du pays en 1960, le CNRS avait une station là-bas, appelé Makokou. Ce lieu recueillait des singes, notamment des orphelins de chasses. Après l'indépendance, Makokou a fermé et il a fallu rapatrier les bêtes. A l'époque, l'un des endroits les plus favorables au niveau du climat s'est avéré la Bretagne, pour sa douceur et son humidité. 

Depuis les années 2000, plusieurs équipes se rendent tous les ans (en moyenne de 6 à 8 mois) au Parc National d'Odzala-Kokoua, où les gorilles sont nombreux. Ce parc, constitué majoritairement de clairières présente plusieurs avantages. Il est par exemple plus facile d'y étudier les animaux que dans un milieu forestier. Cet espace "ouvert" permet une observation à distance, dans des miradors, sans gêner les bêtes.

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