L'Ifremer a déployé un module d'observation des grands fonds marins pour un laboratoire canadien. Une expédition qui diffuse ces images en direct sur internet. L'opération a été pilotée depuis le laboratoire de l'Ifremer de Plouzané.
Suivre en temps réel et étudier les espèces des grands fonds. Tel est le défi technologique auquel a répondu l'Ifremer en déployant un module d'observation. Une caméra placée sur le site hydrothermal actif Endeavour, qui non seulement prends des images mais mesure également la température et l'oxygène.
Ces données vont permettre de caractériser la dynamique temporelle des communautés animales de ce milieu extrême, en relation avec les variations environnementales.
Le rythme des vers des grands fonds lié à celui des marées
"Chargé de gaz toxiques, avec une température pouvant atteindre 300°C, l'environnement est particulièrement hostile. Il est principalement peuplé de vers tubicoles Ridgeia piscesae, qui sont confrontés à des prédateurs, comme les vers Polynoidae (vers à écailles) ou de grosses araignées, comme celle qui s'est installée durant plusieurs heures sur l'objectif de la caméra. Les observations tendent à montrer que les facteurs environnementaux influencent la faune. Ainsi, le rythme auquel les vers tubicoles rentrent et sortent de leurs tubes, semble lié à celui des marées."Site de l'Ifremer
Live video stream is impacted by the ship’s heading and at times can be intermittent.
Le module d'observation Tempo-Mini a été redéployé avec succès à plus de 2000 m de fond et à 400 km des côtes canadiennes sur l'observatoire Neptune-Canada. L'opération était pilotée à distance depuis le Centre Ifremer Bretagne à Plouzané, et effectuée à bord du navire américain Thomas G. Thompson, sur lequel était embarquée Daphné Cuvelier, post-doctorante au Laboratoire Environnement Profond.
L'objectif est d'obtenir une année d'images et de mesures de température et d'oxygène sur le site hydrothermal actif Endeavour.