Les 15 000 "doléances" synthétisées par Pierre Le Mat débouchent sur 11 revendications énoncées dans une ambiance surchauffée aux "états généraux" de la Bretagne à Morlaix. Ils veulent que François Hollande vienne en Bretagne pour les entendre.

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"Nous demandons au président de la République, François Hollande, de venir en Bretagne, sans tarder, entendre les 11 revendications phare" du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", ont demandéles porte-parole des Bonnets Rouges. Ces revendications ont été dressées devant une salle comble de plus de 3000 places à Langolvas, près de Morlaix. 


Les Bonnets rouges demandent :

- le développement des infrastructures et des modes alternatifs de transport et des énergies renouvelables,
- une relocalisation de la finance, l'officialisation de la langue et de la culture bretonnes 
- le renforcement de l'expérimentation, le dialogue et la transparence.
- que la Bretagne se dote de ses propres médias audiovisuels et numériques 
- une "Bretagne forte à 5 départements avec relocalisation des décisions politiques".

Ces revendications s'ajoutent aux quatre demandes fondatrices du mouvement:

- la suppression définitive de l'écotaxe poids lourds,
- la fin du dumping social
- la fin de "l'avalanche de normes et de contraintes administratives"
- la relocalisation des décisions en Bretagne.


Printemps des Bonnets rouges

"Nous sommes là pour faire bouger la Bretagne, tous ensemble", a lancé Christian Troadec, porte-parole du mouvement, avant d'être interrompu par les applaudissements des centaines de personnes présentes, coiffées pour la plupart d'un bonnet rouge et tenant pour certains un drapeau breton
à la main.

"Nous avons réussi déjà à faire reculer le gouvernement", a ajouté le bouillonnant maire DVG de Carhaix (...). "Nous allons faire bouger les lignes", a-t-il ajouté, avant de s'interroger sous les hourras: "Y aura-t-il un printemps des Bonnets rouges?"

Ici, nous faisons "l'inverse de ce que l'État jacobin (...) nous a imposé, un pacte soi-disant d'avenir que, nous, on considère comme un pacte de recul, qui n'est que du recyclage et de l'enfumage imposé de Paris", a estimé pour sa part Thierry Merret, autre porte-parole du mouvement. "Ici, ce sont les Bretonnes et les Bretons qui s'expriment", a assuré celui qui est en outre président de la FDSEA du Finistère.

Les états-généraux de Bretagne, premiers du genre, sont appelés à se renouveler chaque année. En cloture, un fest-deiz était prévu. 
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