Plus qu'une démonstration de force, le mouvement des Bonnets Rouges veut faire remonter leurs propositions. Les états généraux" de la Bretagne se tiennent à Morlaix ce samedi.
Plusieures centaines de "Bonnets Rouges" se rassemblent en ce début d'après-midi de samedi devant le hall des expositions qui accueille les "états généraux" de la Bretagne. Dans la sono, Servat, Stivell, Renaud, Trust et Keny Arkana, un mélange aussi hétéroclite qu'à pu l'être ce mouvement lancé en automne. La salle est prévue pour un peu plus de 3000 places. Reste à savoir si elle sera pleine.
Mais plus qu'une démonstration de force, le collecftif "Vivre, décider et travailler au pays", mené par Christian Troadec notamment, entend surtout faire entendre ses propositions, qui émanent des comités locaux des Bonnets Rouges et de leurs "doléances".
"Entre sept et dix propositions" seront annoncées lors de ces états généraux, a assuré à l'AFP Christian Troadec, porte-parole du collectif et maire DVG de Carhaix.
Déjà de nombreux bonnets rouges à Morlaix #Bretagne pic.twitter.com/M1rvq8eaOo
— Guillaume Robelet (@RobeletG) March 8, 2014
En novembre, le mouvement hétéroclite, composé de chefs d'entreprise, agriculteurs, acteurs culturels et politiques bretons, avait mobilisé entre 13.000 et 30.000 personnes, selon les sources, à Quimper, puis entre 17.000 et 40.000 personnes, à Carhaix.
Il milite contre l'écotaxe poids lourds, le dumping social et les contraintes administratives et pour la décentralisation, en s'inspirant de la révolte antifiscale du 17e siècle en Bretagne à laquelle il fait référence.
Au cours des derniers mois, une cinquantaine de comités locaux ont vu le jour, selon le mouvement, qui a synthétisé les quelque 15.000 doléances recueillies en leur sein pour aboutir à une dizaine de revendications phare.