La thèse du suicide a été privilégiée ce mardi lors de l'examen de la culpabilité du moniteur de voile accusé du meurtre le 3 juillet 2004 d'un jeune stagiaire d'une école de voile aux Glénans. Les juges rendront leur décision le 11 avril.
Le 3 juillet 2004, au matin, Raphaël Favre, un jeune stagiaire de 17 ans est découvert sans vie, une corde autour du cou, dans les sanitaires du centre de voile sur l'île de Bananec aux Glénan.
Après plus de neuf ans d'instruction, cinq juges en charge du dossier et l'acharnement des parents de l'adolescent qui n'ont cessé de réfuter la thèse du suicide, un ancien moniteur de voile comparaissait ce mardi devant la chambre de l'instruction près de la cour d’appel de Rennes. Mathieu V., dont l'ADN était sur la corde qui enserrait le cou du jeune stagiaire, avait été mis en examen en 2006 pour meurtre. Il a été considéré par plusieurs experts comme irresponsable pénalement.
Présent à la barre ce mardi, l'ancien moniteur a bafouille quelques mots, se souvenant de peu de chose, mais réaffirmant qu'il n'était pas sur l'île ce soir là. Durant l'audience, les experts psychiatres ont confirmé ses troubles de la personnalité et sa pathologie schizophrène.
L'avocat général dans son réquisitoire n'a pas pris le risque de s'écarter du premier bilan d'autopsie effectué sur le corps de Raphael. Il a retenu la thèse du suicide, ce qui va dans le sens d'un non-lieu à l'encontre de l'ancien moniteur.
La décision a été mis en délibéré au 11 avril.
Compte-rendu d'audience d'Adélaide Castier et Thierry Bouilly :
- Luc et Adelheid Favre, parents de Raphaël
- Maitre Vincent Omez, avocat des parties civiles