Municipales : la fiscalité au centre des préoccupations des électeurs

La fiscalité, les finances locales, l'endettement sont des thèmes de campagne très présents lors de ces élections municipales. Il est certain que le ras-le-bol fiscal sensibilise les électeurs à une augmentation ou non de leurs impôts locaux.

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Etre maire d'une ville relève de plus en plus du casse-tête chinois. D'un côté, les aides financières de l'Etat s'amenuisent d'année en année. De l'autre, le ras-le-bol fiscal général rend l'augmentation des impôts quasi suicidaire où que ce soit en France!

Il est vrai que la fiscalité reste LA priorité des Français comme le montre ce graphique issu d'un sondage de janvier 2014. Ce thème s'affirme comme étant très nettement le premier enjeu des électeurs aux municipales de mars, loin devant le cadre de vie et la sécurité


La question de la fiscalité et des impôts locaux est de celles qui vont "le plus compter" au moment du vote pour 48 % des sondés, contre 32 % en septembre dernier, selon cette étude. La fiscalité est jugée prioritaire par tous les bords politiques, à l'exception des sympathisants d’Europe Ecologie Les verts  (31 %). "Cette préoccupation particulière pour la fiscalité s'exprime aussi bien en zone rurale qu'en province et en région parisienne (de 48 à 53 % de citations).

Selon l’Union nationale de la propriété immobilière, les taxes foncières ont augmenté de 21,17% entre 2007 et 2012. Et d’après le Forum de la gestion des villes les impôts locaux n’ont que peu augmenté en 2013, année précédant les élections municipales. Pour le politologue Thomas Frinault, il s’agit là de ce que l’on appelle le cycle municipal : les nouveaux élus augmentent les impôts locaux en début de mandat pour financer les investissements promis durant leurs campagnes électorales. 

COMPARATIF DES IMPÔTS LOCAUX EN BRETAGNE (ANNEE 2012)


Une situation aggravée pour les communes

Les collectivités territoriales disposent de trois types de ressources : les concours financiers de l’Etat, les ressources propres (fiscalité locale) et l’emprunt bancaire (endettement).

Reste que selon Thomas Frinault, "la situation financière des communes s’est d’autant plus aggravée, ces dernières années, que l’Etat, au nom de sa politique de réduction des déficits publics, a décidé de geler ses concours financiers aux collectivités territoriales. Ce qui représente dans les faits une baisse dès lors que nous tenons compte de l’inflation. Ce choix politique, initié sous la présidence Sarkozy et le gouvernement Fillon, n’a pas été remis en cause par l’alternance politique de 2012. Dans son rapport d’octobre dernier, la Cour des comptes mettaient en garde les élus contre la tentation d’augmenter la fiscalité locale pour compenser cette baisse de la dotation".
De plus l'Etat transfère des charges qu’il ne compense pas intégralement. La réforme récente des rythmes scolaires en est une illustration. Pour les communes ayant décidé la mise en œuvre de la réforme dès la rentrée 2013, seule une partie du coût leur est remboursé par l’Etat.

La solution de l'endettement, qui permet aux élus de tenir leurs promesses électorales sans déclencher la colère des contribuables, reste donc très tentante.
En 2012, le recours à l'emprunt par les communes a progressé de 12 % par rapport à 2011. A la fin de l'année 2012, l'encours de leur dette atteignait 61,5 milliards d'euros, contre 59,35 milliards en 2010. 

Il est donc naturel de voir dans ce contexte, les problématiques de l'endettement et de la fiscalité se retrouver au centre du débat de la campagne des municipales. A Brest, une bonne partie des débats tourne autour de la question de la dette accumulée par la mairie actuelle.

Intervenants du reportage de Bruno Gilbert et Christophe Molina :

- Bernadette Malgorn, Liste Union de la droite
- François Cuillandre, Maire sortant - Union de la gauche
- Yann Le Meur, PDG Ressources Consultants Finances
- Laurent Prunier, Liste Union de la droite

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