Bugaled Breizh : le parquet de Nantes a requis un non-lieu

Ce mardi, dans l'affaire du naufrage du Bugaled Breizh, un réquisitoire aux fins de non-lieu a été transmis au juge d'instruction nantais. Cette information intervient à la veille de la rencontre des familles des cinq victimes avec le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les familles des cinq victimes du chalutier breton le craigent depuis plusieurs mois. Le non-lieu pourrait être très prochainement notifié par le juge en charge du dossier du naufrage du Bugaled. Un réquisitoire de non-lieu vient d'être transmis au juge d'instruction par le parquet de Nantes.

10 ans d'enquête et de frustation

Les familles des cinq victimes se battent depuis près de 10 ans pour connaître la vérité. Elles en sont convaincues : c'est un sous-marin qui a envoyé le bateau par le fond, accrochant son chalut alors qu'il était en pêche. Ce 15 janvier 2004, jour où le chalutier de Loctudy (29) coulait en 57 secondes, plusieurs submersibles croisaient pour un exercice de l'OTAN dans la zone de naufrage, entre le Cap Lizard et le Finistère.

L'épave sera renflouée en juin 2004, 5 mois après le naufrage. Mais le volumineux dossier peine à aboutir, d'experts en nouveaux juges d'instruction. De l'hypothèse de la "croche"  dans le fond sablonneux évoquée par un rapport du BEA-Mer,  l'enquête s'est ensuite resserrée autour de la piste d'un sous-marin anglais le "Turbulent".

Depuis 10 ans, les familles des pêcheurs se battent contre des secrets d'Etat, mais les procédures judiciaires ne mènent nulle part. En octobre dernier, les juges nantais décide de mettre fin à l'enquête. Début janvier, les parties civiles demandent des actes complémentaires. Une requête refusée. Le non-lieu se profile depuis plusieurs mois  à grand pas et semble inévitable. Rappelons que la décision de non-lieu correspond à l'abandon de l'action judiciaire en cours de procédure par le juge d'instruction. Elle est prise lorsque les éléments rassemblés par l'enquête ne justifient pas une action plus avant.

Une rencontre avec le Ministre de la Défense

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian doit recevoir les familles des victimes du Bugaled Breizh ce mercredi 26 mars à 15h30 à l'hôtel de Brienne à Paris. Les avocats des parties civiles ne sont pas conviés au rendez-vous. La demande de rencontre avait été soutenue par Annick Le Loch, députée (PS) du Finistère et correspondait à une attente forte des familles.

Ce rendez-vous doit permettre aux parties civiles d'essayer d'avoir des réponses sur la présence de sous-marins britanniques sur la zone du naufrage du chalutier le 15 janvier 2004. Les familles reste convaincues de la responsabilité d'un submersible.
Avec les réquisitions prises par le parquet de Nantes, le non-lieu sera certainement au centre des discussions avec le ministre. . 

Dans le 12/13 de France 3 Bretagne de ce mercredi, Thierry Lemétayer, fils du mécanicien décédé dans le naufrage, expliquait avant l'entrevue avec le ministre que :

"Le jour de l'ordonnance scélérate de non-lieu prononcée en France; le jour même sera activée la procédure en Grande-Bretagne où nous avons un cabinet d'avocats dans les starting-blocks"


Reportage à la sortie de l'entrevue entre les familles et le ministre de la Défense

Intervenants du reportage :
- Annick Le Loch, député PS du Finistère
- Dominique Tricaud, avocat de familles de victimes
 





 

Retrouvez toutes les étapes et rebondissements importants de cette enquête dans cette frise chronologique :

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information