Le 30 mars 1994, un dramatique accident à bord du sous-marin atomique Émeraude fait dix victimes. Ce samedi 5 avril, un nouvel hommage leur sera rendu au cours d’une cérémonie qui se tiendra au cénotaphe situé pointe Saint Mathieu sur la commune de Plougonvelin.
Le 30 mars 1994, le sous-marin nucléaire l’Emeraude effectuait un entraînement de lutte anti-sous-marine dans le sud des îles d'Hyères, quand à 10 h 35, alors que onze personnes se trouvaient dans le local turbo-alternateur, une entrée d'eau est apparue sur le collecteur de réfrigération d'eau de mer.L'alerte a alors aussitôt été donnée, mais au cours des cent secondes qu'a duré la remontée du sous-marin vers la surface, la recherche du maximum de puissance pour alimenter les turbines en vapeur s'est traduit par une surpression dans l'un des condenseurs du groupe turbo-alternateur.
La tape claquante de ce condenseur qui n'était plus réfrigéré s'est rompue, déformée, et la vapeur a envahi le compartiment, provoquant le décès de dix des occupants du local par asphyxie et par brûlure.
Le onzième a survécu en se réfugiant dans l'avant du compartiment, qu'il a réussi à quitter quelques minutes plus tard.
Une fois le sous-marin revenu en surface les corps des dix victimes ont été transportés par l'hélicoptère à l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne de Toulon.
Quant au sous-marin, la chaufferie nucléaire du sous-marin n'avait pas été endommagée par le sinistre. Les mesures faites à bord du bâtiment par la suite ont montré qu'il n'y avait eu aucune conséquence radiologique sur le personnel de bord et l'environnement.
20 ans après ce drame, la marine nationale s'apprête à rendre hommage aux dix marins disparus. Lors d'une cérémonie qui se tiendra ce samedi sur la commune de Plougonvelin. Elle débutera à 10h30 en présence de familles, d’anciens membres de l’équipage de l'Émeraude, ainsi que de personnalités politiques et militaires et sera suivie à 11h15 d’un office religieux, chapelle Notre-Dame de Grâce, pointe Saint-Mathieu.